Lasaison 2015-2016 est la premiÚre qui porte le sceau de ce Français qui intégra en 1995 le New York City Ballet avant de devenir danseur étoile six ans plus tard. En
Lenew-yorkais Arthur Mitchell, premier danseur Ă©toile noir amĂ©ricain, est dĂ©cĂ©dĂ© mercredi Ă l'Ăąge de 84 ans, a annoncĂ© le Dance Theatre of Harlem, la compagnie qu'il avait co-fondĂ©e en 1969.Le Moon Walk, la Macarena, qui nâa jamais rĂȘvĂ© dâinventer la nouvelle chorĂ©graphie dâune star mondiale ? La danse classique ou hip hop, la plupart des styles de danse sport sâentremĂȘlent pour crĂ©er les meilleurs chorĂ©graphies de lâhistoire. Des chorĂ©graphies inventĂ©es par des artistes de tout horizon qui apportent de nombreuses influences. Voici les chorĂ©graphes les plus douĂ©s de lâhistoire de la danse. Les meilleurs professeurs de Danse disponibles5 69 avis 1er cours offert !5 19 avis 1er cours offert !5 55 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 57 avis 1er cours offert !5 34 avis 1er cours offert !5 33 avis 1er cours offert !5 69 avis 1er cours offert !5 19 avis 1er cours offert !5 55 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 57 avis 1er cours offert !5 34 avis 1er cours offert !5 33 avis 1er cours offert !C'est partiAurĂ©lien Bory chorĂ©graphe international Ancien ingĂ©nieur acousticien, AurĂ©lien Bory est originaire de Colmar. NĂ© en 1971, il travaille dans le domaine de lâacoustique architectural pour le studio de crĂ©ation au Centre des arts du Cirque de Toulouse dĂšs 1995. Câest ensuite au Théùtre Garonne, quâAurĂ©lien Bory rencontre Mladen Materic. Il suit alors une formation dâacteur aux cĂŽtĂ©s de lâartiste puis intĂšgre la troupe Théùtre Tattoo de 1998 Ă 2000. Il fonde par la suite la Compagnie 111 Ă Toulouse dans laquelle lâartiste mĂȘle danse, cirque, musique et arts visuels. Il travaille lâespace et la scĂ©nographie de façon prĂ©dominante dans tous ses spectacles. La compagnie se produit actuellement dans le monde entier et rĂ©alise plus de 150 reprĂ©sentations par saison artistique. AurĂ©lien Bory est lâune des plus grande figure française de la danse contemporaine. Pierre Rigal, le chorĂ©graphe-cinĂ©aste Grand ami dâAurĂ©lien Bory bien avant leurs succĂšs, Pierre Rigal est Ă©galement installĂ© dans la ville rose. NĂ© en 1973 Ă Moissac, Pierre Rigal a dâabord suivi des Ă©tudes dâĂ©conomie mathĂ©matique et de cinĂ©ma Ă lâĂ©cole supĂ©rieure dâaudio-visuel de Toulouse. Le chorĂ©graphe ne sâest mis Ă la danse que plus tard, lorsquâil intĂšgre la compagnie de Gilles Jobin en 2002. Un an plus tard, il lance sa propre compagnie DerniĂšre Minute. Tout comme AurĂ©lien Bory, Pierre Rigal et sa compagnie rencontre aujourdâhui un grand succĂšs avec plus dâune centaine de concert dans lâannĂ©e. Son dernier spectacle en date est Scandale » mettant en avant la danse hip-hop. Maurice BĂ©jart, le rĂ©volutionnaire Un artiste reconnu par tous les danseurs. Maurice-Jean Berger 1927-2007, dit Maurice BĂ©jart, est lâun des plus grands danseur et chorĂ©graphe du XXĂšme siĂšcle. Il crĂ©e en Belgique en 1960 sa compagnie de danse intitulĂ©e le Ballet du XXĂšme siĂšcle » et rĂ©alise des reprĂ©sentations dans le monde entier. Le chorĂ©graphe a aussi Ă©tĂ© membre de l'AcadĂ©mie des beaux-arts française de 1994 jusqu'Ă sa mort. Tout au long de sa vie, son art a plus ou moins Ă©tĂ© contestĂ© par ses contemporains le jugeant trop classique. Maurice BĂ©jart puisait en effet ses inspirations en danse classique et nĂ©oclassique. Il intĂšgre alors des Ă©lĂ©ments musicaux, lyriques, théùtraux et chorĂ©graphiques dans ses spectacles. Il fait partie des chorĂ©graphes ayant inventĂ© les bases de la danse moderne en France et en Belgique. Aujourdâhui, il est lâun des chorĂ©graphes les plus citĂ©s dans le milieu de la danse. Choisissez votre cours de zumba en ligne ! Benjamin Millepied, chorĂ©graphe hollywodien Le film de danse "Black Swan" ne vous a sĂ»rement pas Ă©chappĂ© et dâautant plus si vous ĂȘtes un grand fan de danse classique. Ce film suit lâentraĂźnement Ă©prouvant dâune danseuse vedette du ballet Le Lac des Cygnes ». Benjamin Millepied est lâun des chorĂ©graphes engagĂ© pour les besoins du tournage. NĂ© en 1771 Ă Bordeaux, il fut dâabord danseur Ă©toile au sein du New York City Ballet. Ă la suite du tournage de Black Swan », il devient le directeur de la danse du ballet de lâOpĂ©ra de Paris de 2014 Ă 2016. Il sâest Ă©galement mariĂ© avec la belle actrice Natalie Portman rencontrĂ©e sur le tournage du film. Une belle histoire digne des plus grands scĂ©narios hollywoodiens. Benjamin Millepied est aujourdâhui un artiste reconnu internationalement. Les meilleurs professeurs de Danse disponibles5 69 avis 1er cours offert !5 19 avis 1er cours offert !5 55 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 57 avis 1er cours offert !5 34 avis 1er cours offert !5 33 avis 1er cours offert !5 69 avis 1er cours offert !5 19 avis 1er cours offert !5 55 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 57 avis 1er cours offert !5 34 avis 1er cours offert !5 33 avis 1er cours offert !C'est partiCarolyn Carlson, lĂ©gende de la chorĂ©graphie NĂ© en 1943, Carolyn Carlson est une artiste complĂšte danseuse, chorĂ©graphe, poĂ©tesse et calligraphe. Cette amĂ©ricaine de plus de 70 ans a une carriĂšre qui fait rĂȘver plus dâun danseur. Elle marque notamment lâhistoire de la danse en crĂ©ant plus dâune centaine de piĂšces, toutes saluĂ©es par le milieu. La danseuse et chorĂ©graphe marque les esprits et devient lâune des grandes figures de la Nouvelle danse française. Elle participe notamment au dĂ©veloppement des danses contemporaines françaises Ă lâOpĂ©ra de Paris et italiennes avec le Teatrodanza Ă La Fenice. Carolyn Carlson fonde l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson Ă la Cartoucherie en 1999 puis devient directrice du Centre ChorĂ©graphique National Roubaix Nord Pas-de-Calais avant de fonder sa propre compagnie de danse la Carolyn Carlson Company. Celle-ci sera dâailleurs associĂ©e au Théùtre National de Chaillot de 2014 Ă 2016. La danseuse est une vĂ©ritable poĂšte de la danse. Elle prĂ©fĂšre dâailleurs qualifier ses chorĂ©graphies de poĂ©sie visuelle ». Et si vous consultiez notre top citation danse pour vous inspirer encore plus ? Marie-Claude Pietragalla, une Ă©toile de la chorĂ©graphie La chorĂ©graphe est devenue cĂ©lĂšbre aprĂšs son passage dans l'Ă©mission "Danse avec les stars". DĂ©couverte par le grand public depuis lâĂ©mission Danse avec les stars », Marie-Claude Pietragalla est une danseuse et chorĂ©graphe reconnue dans le milieu. NĂ©e en 1963 Ă Paris, Marie-Claude Pietragalla commence la danse trĂšs tĂŽt afin de calmer son hyperactivitĂ©. Elle rĂ©ussie alors le concours dâentrĂ©e de lâĂ©cole de danse du Ballet de lâOpĂ©ra national de Paris Ă 9 ans. Ă 16 ans, elle intĂšgre le corps de ballet de l'OpĂ©ra puis devient danseuse Ă©toile le 22 dĂ©cembre 1990, Ă la suite dâune reprĂ©sentation de Don Quichotte. En 2004, la danseuse devenue chorĂ©graphe lance sa compagnie de danse aux cĂŽtĂ©s de Julien Derouault, intitulĂ©e Le Théùtre du Corps Pietragalla â Derouault. Les chorĂ©graphies sâinspirent de danse classique, contemporaine et influences hip-hop. Marie-Claude Pietragalle est dĂ©sormais lâune des danseuses et chorĂ©graphes les plus connues du grand public mais Ă©galement reconnue par la profession. Elle a plus d'une corde Ă son arc puisqu'elle se lance dĂ©sormais dans la littĂ©rature. Envie de cours de danse toulouse ? Kamel Ouali, chorĂ©graphe roi des comĂ©dies musicales Il est peut-ĂȘtre le chorĂ©graphe le plus connu du grand public. Kamel Ouali, nĂ© en 1971, se passionne trĂšs tĂŽt pour la danse et Michael Jackson. Lorsquâil grandit, sa carriĂšre ne fait alors que de dĂ©coller. Professeur Ă l'AcadĂ©mie de danse de Paris et au conservatoire de La Courneuve et de Saint-Denis, le danseur et chorĂ©graphe participe rĂ©guliĂšrement Ă des projets dâartistes comme des clips musicaux ou des spectacles. Il fait dĂ©sormais partie du classement des danseurs les plus cĂ©lĂšbres en France. Il danse aux cĂŽtĂ©s de Sylvie Vartan et se fait rapidement un nom dans le milieu. Le vĂ©ritable succĂšs vient avec la rĂ©alisation des chorĂ©graphies des comĂ©dies musicales Les Dix Commandements » et Autant en emporte le vent ». Sa notoriĂ©tĂ© atteint le summum lorsquâil devient le cĂ©lĂšbre prof de danse de l'Ă©mission de TF1 Star Academy de 2001 Ă 2008. Entre temps, il met en place sa propre comĂ©die musicale qui est un vĂ©ritable succĂšs Le Roi Soleil. Celle-ci reviendra d'ailleurs prochainement sur les planches. Vous cherchez un cours de danse ? Il enchaĂźne quelques annĂ©es plus tard avec la comĂ©die musicale ClĂ©opĂątre ». Le chorĂ©graphe a participĂ© de nombreuses comĂ©dies musicales. Mia Frye Hey Macarena ! Qui nâa jamais dansĂ© sur la Macarena ? Et bien câest Ă la chorĂ©graphe et danseuse Mia Frye que lâon doit ce superbe enchaĂźnement acrobatique essayez Ă 90 ans, vous verrez ! NĂ©e en 1965 aux Etats-Unis, Mia Frye arrive en France trĂšs jeune et intĂšgre vite fait le Centre du Marais. Elle y devient mĂȘme enseignante quelques annĂ©es aprĂšs. PrĂ©sentĂ©e Ă Luc Besson Ă 17 ans, elle imagine ensuite la chorĂ©graphie pour le clip de Serge Gainsbourg Mon lĂ©gionnaire ». Mais câest Ă lâĂ©tĂ© 1996 que Mia Frye connaĂźt lâun de ses plus grands succĂšs la Macarena, l'une des meilleures musiques pour danser. Non seulement la danseuse invente la chorĂ©graphie mais elle participe Ă©galement au tournage du clip avec le groupe Los del Rio. La danse connaĂźt alors un succĂšs international. Mia Frye continue par la suite sa collaboration avec des artistes et des Ă©missions comme Popstars qui rĂ©vĂšlent alors les L5. Vous cherchez un cours de danse paris ? Wade Robson un parcours de star DĂ©jĂ tout petit Wade Robson avait du talent et ce nâest pas rien de le dire. Câest Ă lâĂąge de 7 ans quâil est dĂ©couvert par le mythique Michael Jackson qui lui propose alors de tourner dans le clip de Black or White. Une carriĂšre toute tracĂ©e pour un surdouĂ© de la danse qui sâoccupe notamment de Britney Spears jusquâen 2002. Il créé Ă ce moment lĂ , la chorĂ©graphie de la cĂ©lĂšbre pub Pepsi dans laquelle les stars du moment se pavanent en guerriĂšres antiques. Il travaille Ă©galement avec dâautres artistes comme Mya, Mandy Moore,... Une carriĂšre internationale que beaucoup lui envie. DĂ©couvrez tous les cours de zumba ! L'un des chorĂ©graphes prĂ©fĂ©rĂ©s des stars ! Blanca Li, la prĂ©coce Blanca Li fait partie des ces artistes arborant de nombreuses casquettes danseuse, rĂ©alisatrice, metteur en scĂšne et chorĂ©graphe. NĂ©e en 1964 en Espagne, Blanca Li se passionne pour tous les styles de danse flamenco, hip hop, danse classique,⊠IntĂ©grĂ©e Ă lâĂ©quipe nationale de gymnastique Ă lâĂąge de 12 ans, elle entre ensuite Ă l'Ă©cole de Martha Graham Ă New York Ă 17 ans. Mais câest en Espagne quâelle créé sa premiĂšre compagnie de danse. Celle-ci est alors sĂ©lectionnĂ©e pour lâExposition Universelle de SĂ©ville. La danseuse prĂ©sente par la suite son spectacle Nana et Lila » au festival dâAvignon. Une belle entrĂ©e dans le domaine de la culture française. Par le suite, lâOpĂ©ra de Nancy lui propose de rĂ©aliser la mise en scĂšne des opĂ©ras La Vie BrĂšve » et L'Amour Sorcier ». DĂ©finitivement acceptĂ©e par les Français, elle met en place le Centre ChorĂ©graphique Blanca Li Ă Paris en 1998. LâannĂ©e suivant, lâOpĂ©ra de Paris lui confie la chorĂ©graphie des Indes Galantes Ă Garnier. Pour financer sa compagnie, Blanca Li assure la mise en scĂšne de clips pour Daft Punk ou encore Rita Mitsouko. De quoi s'assurer une grande rĂ©putation. En restant dans le domaine de la danse, pourquoi ne pas aller voir l'un des meilleurs ballets danse pour vous motiver avant votre premier cours ?
NEW YORK CITY BALLET » INFORMATIONS. THĂĂTRE DU CHĂTELET. 1 Place du Chatelet. Paris 1° jusqu'au 16 juillet. RĂ©servation: 0140282840 . Par admin .
1 Entre 1945 et 1954, les tournĂ©es internationales de ballet sont monopolisĂ©es par trois pays les Ătats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Les ballets soviĂ©tiques ne font pas encore partie du paysage dansant international car jusquâen 1953, annĂ©e de la mort de Staline, les Ă©changes artistiques de lâURSS avec lâextĂ©rieur sont limitĂ©s [1]. La concurrence entre compagnies nâest pourtant pas absente car il est important de conquĂ©rir de nouveaux publics les compagnies anglaises et amĂ©ricaines sont rĂ©centes [2] ; le ballet français a besoin de redorer son blason au sortir de la guerre [3] ; toutes ambitionnent de montrer quâelles comptent au plan international. Une tournĂ©e a retenu notre attention pour le caractĂšre pluriel des liens quâelle charrie entre danse et politique la premiĂšre tournĂ©e amĂ©ricaine du ballet de lâOpĂ©ra de Paris en septembre-octobre 1948. 2 Elle se dĂ©roule dans un contexte international tendu le blocus de Berlin, entre juin 1948 et mai 1949, et lâorganisation par les Français, les Anglais et les AmĂ©ricains du pont aĂ©rien pour ravitailler Berlin-Ouest. Les tensions dont elle tĂ©moigne ne relĂšvent cependant que marginalement de ce contexte immĂ©diat. Elles sont plutĂŽt liĂ©es aux sĂ©quelles de la guerre et Ă la polarisation des sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes autour du thĂšme de la Collaboration celle-ci nâa pas Ă©pargnĂ© le monde de la danse et la prĂ©sence dans la tournĂ©e de Serge Lifar, maĂźtre de ballet Ă lâOpĂ©ra de Paris, contribue Ă exporter ces tensions et ces dĂ©bats outre-Atlantique [4]. 3 Cette tournĂ©e du ballet de lâOpĂ©ra de Paris aux Ătats-Unis est la premiĂšre aussi lointaine et aussi longue dans lâhistoire de lâOpĂ©ra elle dure six semaines entre le 31 aoĂ»t et le 15 octobre 1948 [5]. Quarante-cinq danseuses et danseurs, deux chefs dâorchestre, quatre-vingt-dix personnes au total, huit tonnes de dĂ©cors et de costumes sont envoyĂ©s pour seize ballets diffĂ©rents la logistique et le rĂ©pertoire prĂ©sentĂ© sont importants [6]. Il sâagit dâune tournĂ©e officielle » oĂč la dimension politique est double, nationale et internationale, rĂ©vĂ©lant des enjeux diffĂ©rents en fonction des acteurs [7]. Elle est prĂ©cĂ©dĂ©e de nĂ©gociations que nous avons pu reconstituer grĂące aux sources diplomatiques françaises, disponibles aux archives du ministĂšre des Affaires ĂtrangĂšres et Ă celles, plus limitĂ©es, de lâOpĂ©ra de Paris. Les autobiographies de danseurs ont permis dâeffleurer le quotidien des artistes en tournĂ©e, un Ă©vĂ©nement pour eux, entre travail intense et dĂ©couverte de lâĂ©tranger. La presse, elle, a Ă©tĂ© une source prĂ©cieuse sur le dĂ©roulement et la rĂ©ception de la tournĂ©e. LâOpĂ©ra de Paris en tournĂ©e aux Ătats-Unis les nĂ©gociations en amont 4 ĂvĂ©nement artistique, culturel et social dâimportance, la tournĂ©e amĂ©ricaine du ballet de lâOpĂ©ra dĂ©clenche des rĂ©actions et des dĂ©bats qui reflĂštent et exportent les tensions politiques qui, depuis la fin de la guerre, sâĂ©taient dĂ©jĂ manifestĂ©es dans lâunivers dansant français. LâOpĂ©ra de Paris est en proie Ă de nombreuses grĂšves, comme plus largement en France [8]. Le retour de Lifar Ă lâOpĂ©ra est contestĂ© par les techniciens mais souhaitĂ© par une grande partie du corps de ballet, dont les Ă©toiles comme Yvette ChauvirĂ© [9]. La tension sociale nâempĂȘche pourtant pas Lifar de faire des projets et dâaccepter, avec lâadministrateur Georges Hirsch, lâinvitation de New York pour fĂȘter son JubilĂ© dâor Golden Jubilee Ă lâĂ©tĂ© 1948 [10]. Sa prĂ©sence â comme on le verra â monopolisa lâattention de la presse amĂ©ricaine. PrĂ©parer la tournĂ©e 5 Aller Ă New York voilĂ bien un rĂȘve que partagent nombre de danseurs et danseuses de lâOpĂ©ra de Paris au dĂ©but de lâannĂ©e 1948, un voyage au long cours au parfum de grandes vacances [11] ». Claude Bessy se rappelle avec nostalgie cette Ă©poque de libertĂ© et dâabondance » 6 [âŠ] Ă bord de paquebots semblables Ă des villes flottantes oĂč nous nous amusons beaucoup, que ce soit Ă lâaller lâEmpress of Canada, ou au retour le De Grasse, Ă bord duquel je fĂȘterai mon seiziĂšme anniversaire. [âŠ] La libertĂ© est Ă moi. AprĂšs des annĂ©es de privations, je dĂ©couvre lâabondance, les boutiques, les nourritures appĂ©tissantes et copieuses, les parades et les fĂȘtes de rue, la mythique AmĂ©rique [12]. 7 AprĂšs lâexode de 1940, les conditions de vie difficiles pendant la guerre, lâĂ©puration de la troupe et les grĂšves, une tournĂ©e amĂ©ricaine constitue un horizon dâattente joyeux et plein dâespoir. Les danseurs deviennent des touristes en goguette, enthousiasmĂ©s de quitter le quotidien tendu de lâOpĂ©ra, de dĂ©couvrir les Ătats-Unis avec tout lâimaginaire quâils vĂ©hiculent [13]. 8 Câest le ministĂšre des Affaires ĂtrangĂšres MAE, vu comme un appui moral et matĂ©riel », qui monte la tournĂ©e [14]. ConcrĂštement, les nĂ©gociations sâorganisent autour des fonctionnaires du service des Ă©changes culturels de la Direction gĂ©nĂ©rale des affaires culturelles et techniques, auquel est rattachĂ©e lâAssociation française dâaction artistique AFAA dirigĂ©e par François Seydoux, dont lâadjoint est Philippe Erlanger [15]. LâAssociation sert dâinterface entre la sphĂšre politique le MAE en France, le consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, lâambassadeur de France Ă Washington, le monde artistique lâOpĂ©ra de Paris et les interlocuteurs commerciaux Air France, par exemple, quand il sâagit de nĂ©gocier des billets dâavion Ă tarifs prĂ©fĂ©rentiels, mais aussi lâimprĂ©sario Sol Hurok, dĂ©signĂ© par la ville de New York pour sâoccuper de la logistique de la tournĂ©e. Du cĂŽtĂ© français, cette tournĂ©e nâa pas dâimprĂ©sario, mais lâAFAA, agent public, agit comme tel. Cela sâexplique par la mĂ©fiance gĂ©nĂ©ralisĂ©e des hauts fonctionnaires français vis-Ă -vis des imprĂ©sarios commerciaux [16]. 9 Bien que moins amples, les tournĂ©es dĂ©jĂ organisĂ©es par lâOpĂ©ra servent de carte de visite pour vanter les mĂ©rites de la troupe, notamment dans le cadre des tensions qui entourent le choix de la compagnie Ă envoyer Ă lâĂ©tranger. Lâinvitation de New York Ă lâOpĂ©ra de Paris tombe, en effet, en mĂȘme temps quâune invitation adressĂ©e aux Ballets des Champs-ĂlysĂ©es de Roland Petit, un concurrent direct [17]. Avec la petite compagnie quâil vient de monter, R. Petit reprĂ©sente la danse française nĂ©oclassique qui a su se dĂ©velopper en dehors de lâorbite officielle de lâOpĂ©ra. Le comitĂ© de la ville organisatrice du JubilĂ© veut aussi la faire venir mais aprĂšs nĂ©gociations, seule lâinvitation faite Ă lâOpĂ©ra fut confirmĂ©e [18]. La dimension performative du succĂšs joue ici Ă plein et conforte lâOpĂ©ra, au moins dans la rhĂ©torique employĂ©e, dans sa position, rĂ©elle ou fantasmĂ©e, de premier ballet international. La communication nâest donc pas aisĂ©e, comme le rĂ©vĂšle Seydoux dans une de ses lettres au consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, et engendre ces fausses manĆuvres » qui marquent des avancĂ©es et des reculs [19]. MĂȘme pour une tournĂ©e qui pouvait sembler une affaire simple au dĂ©part la troupe reçoit une invitation et y rĂ©pond, la nĂ©gociation nâest donc pas nĂ©cessairement un processus linĂ©aire [20]. De plus, une concurrence sâĂ©tablit aussi avec les autres compagnies de ballet aux Ătats-Unis, qui perçoivent lâOpĂ©ra de Paris comme un concurrent temporaire mais sĂ©rieux [21]. DĂ©but aoĂ»t, avant le dĂ©part de la compagnie, Seydoux confie ses craintes Ă lâambassadeur français Ă Washington. Sur place, elles se rĂ©vĂ©lĂšrent bientĂŽt plus que fondĂ©es comme nous le verrons, une jalousie exacerbĂ©e par des conflits anciens Ă©clate en cours de tournĂ©e. 10 Outre les rivalitĂ©s et les incomprĂ©hensions du dĂ©part, le volet financier est lâaspect le plus critique des nĂ©gociations. La tournĂ©e ne devait pas ĂȘtre, Ă lâorigine, entiĂšrement financĂ©e par le MAE [22]. Pour complĂ©ter la somme, un aspect commercial » est ainsi inclus dans le contrat signĂ© avec la Ville de New York qui renonce Ă son pourcentage sur les recettes, lequel ira Ă lâOpĂ©ra. Cela ne manqua pas de soulever les critiques des opposants au ballet, qui y virent un moyen de gagner de lâargent injustement [23]. New York promet aussi la somme de 6 000 dollars pour couvrir une partie des frais [24]. Cependant, le coĂ»t global fut particuliĂšrement Ă©levĂ© et lâaide de lâAFAA sâavĂ©ra nĂ©cessaire aprĂšs la tournĂ©e. ConditionnĂ©e par les brillants rĂ©sultats [âŠ] au point de vue de notre rayonnement intellectuel », cette subvention de 3 500 000 francs est accompagnĂ©e dâun complĂ©ment de 1 500 000 francs du fait de la hausse des tarifs de transports » [25]. PublicitĂ©, scĂšne et dimension symbolique des nĂ©gociations 11 Pour garantir le succĂšs dâune tournĂ©e, la publicitĂ© est importante. Elle est lâun des aspects de sa prĂ©paration, de maniĂšre Ă assurer la vente des billets, anticiper un Ă©ventuel Ă©chec et rĂ©amĂ©nager son itinĂ©raire, le cas Ă©chĂ©ant. Dans cette perspective, lâambassade française de Washington met sur pied une exposition intitulĂ©e A retrospective exhibit of the French Court and Opera ballet 1851-1948, consacrĂ©e Ă lâhistoire du ballet en France. Celle-ci a lieu pendant la tournĂ©e et renforce son attrait [26]. Ă New York, la mĂȘme exposition se tient au consulat gĂ©nĂ©ral de France, au numĂ©ro 934 de la 5e avenue [27]. Elle montre une centaine de documents divers pastels, tableaux, livres, objets dont la plupart viennent dâune collection privĂ©e, celle de Georges ChaffĂ©e, un professeur de danse et collectionneur français installĂ© aux Ătats-Unis [28]. LâĂ©vĂ©nement sâaccompagne dâune publicitĂ© que le chargĂ© dâaffaires nâhĂ©site pas Ă qualifier dâ efficace » [29]. Selon ses dires, elle contribuerait Ă©galement Ă faire vendre les places pour les spectacles. Sâagissant dâun rapport diplomatique, lâinformation doit ĂȘtre prise avec une certaine prudence car revendiquer pareille efficacitĂ© permet au diplomate de prouver quâil fait bien » son travail, sans que nous ayons le moyen de le vĂ©rifier. La tournĂ©e sâaccompagne Ă©galement de la publication dâun programme, dont nous nâavons pas dâexemplaire, mais dont le contenu peut ĂȘtre reconstruit grĂące aux sources diplomatiques. LâĂ©dition en a Ă©tĂ© coordonnĂ©e par lâimprĂ©sario amĂ©ricain Sol Hurok, qui sâest servi dâun matĂ©riau photographique envoyĂ© par lâOpĂ©ra [30]. La cible est probablement la haute sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, les francophones, les artistes et les amateurs de ballets [31]. 12 Le choix de la scĂšne est un sujet sensible. Le directeur du service des Ă©changes culturels accorde la plus grande importance Ă la qualitĂ© et au prestige du lieu de la reprĂ©sentation. Seydoux essaye dâobtenir que lâOpĂ©ra puisse se produire au Metropolitan Opera, la salle la plus connue de New York, et non pas au City Center, plus petit. Il demande de faire lâimpossible » pour danser au Metropolitan la compagnie ne peut pas apparaĂźtre comme une troupe de seconde zone [32]. MalgrĂ© ces pressions, lâOpĂ©ra dansa bien au City Center et les Ballets russes de Monte-Carlo, dont la saison est concomitante, au Metropolitan [33]. Les impĂ©ratifs de rĂ©servation des théùtres et leur planification Ă long terme ont eu, dans ce cas, la prioritĂ© sur les demandes politiques. 13 Ă lâaspect politique se mĂȘlent des aspects financiers et logistiques apparaĂźtre sur la plus grande scĂšne de New York, câest pouvoir, pragmatiquement, installer les dĂ©cors adĂ©quats au plus prĂšs de ce qui se fait Ă Paris et faire danser les quarante-cinq danseurs prĂ©vus [34]. Mais câest aussi, au-delĂ de la dimension matĂ©rielle, dĂ©montrer que lâOpĂ©ra de Paris occupe la premiĂšre place mondiale. Car lâOpĂ©ra est lĂ pour reprĂ©senter la France Ă travers un mĂ©dium, le ballet. Tout doit concourir Ă donner lâimage la plus positive du corps de ballet Ă lâĂ©tranger, jusque dans les transports utilisĂ©s pour venir Ă New York. Câest bien dans des avions de la compagnie nationale française, Air France, que la troupe partira car ses membres sont envoyĂ©s Ă lâĂ©tranger en âtournĂ©e officielleâ [35] ». Ambassadeurs culturels de choix pour la France, les danseurs eux-mĂȘmes se doivent dâĂȘtre agrĂ©ables avec le public en dehors de la scĂšne, souriants et polis dans les manifestations qui leur sont rĂ©servĂ©es, comme les rĂ©ceptions dans les ambassades. Ils sont scrutĂ©s par les mĂ©dias, par le public qui vient les voir, des fanatiques de ballet aux hommes politiques, artistes et mondains amĂ©ricains, lâĂ©lite [36] ». Câest lâimage de la France quâils portent sur leurs Ă©paules ils sont non seulement des danseurs en tournĂ©e, mais des reprĂ©sentants officiels de leur pays. 14 Lâaspect propagandiste de la diplomatie culturelle ne peut ĂȘtre ignorĂ© car cette tournĂ©e est promue par les plus hautes instances de lâĂtat pour le rayonnement » français [37]. Louis Joxe, qui dirige Ă lâĂ©poque les relations culturelles au MAE, met en avant dans sa correspondance avec le directeur gĂ©nĂ©ral de lâOffice des changes [38]. Servir lâart français » est un leitmotiv dans lâensemble des sources ; il sâagit de contrebalancer lâinfluence amĂ©ricaine grandissante en Europe. Lâinfluence culturelle amĂ©ricaine a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e bien avant le Plan Marshall par des intellectuels français qui, dĂ©jĂ dans les annĂ©es 1930, craignaient une perte dâidentitĂ© [39]. La Frenchness » serait en danger face Ă lâamĂ©ricanisation galopante dont parle Richard Kuisel, conçue Ă la fois comme une menace et un dĂ©fi pour les contemporains [40]. MĂȘme si cela coĂ»te cher, la chance de faire danser la premiĂšre scĂšne nationale » doit donc ĂȘtre saisie Ă tout prix selon les diplomates français, dâautant plus quâun gros travail a Ă©tĂ© fait pour relever la troupe et lâorchestre depuis la fin de la guerre [41]. La dimension performative est rĂ©currente dans les sources administratives et diplomatiques mais aussi dans la presse, avant, pendant et aprĂšs la tournĂ©e [42]. Le dĂ©roulement de la tournĂ©e Quarante-cinq danseurs français en amĂ©rique du nord LâitinĂ©raire 15 Outre New York 13 jours, la tournĂ©e passe par MontrĂ©al 8 jours, Chicago 5 jours, Philadelphie 2 jours, Richmond 1 jour et Washington 2 jours ; elle dure au total plus de six semaines en comptant une semaine de voyage Ă lâaller et au retour en bateau et les trajets entre les villes concernĂ©es [43]. Le dĂ©part de la troupe, qui se dĂ©roule en fanfare fin aoĂ»t 1948, est suivi par la presse et relatĂ© dans les tĂ©moignages des danseurs [44]. Nous devions prendre le bateau Ă Liverpool, tĂ©moigne Yvette ChauvirĂ©, et tout commença donc par un grand dĂ©part collectif, Gare du Nord, avec journalistes et photographes [45]. » 16 Ă New York, les danseurs se rĂ©vĂšlent des passeurs culturels. Les danseurs ayant besoin de suivre chaque jour une classe de danse, ils prennent des cours avec des professeurs amĂ©ricains et apportent, Ă leur tour, leur expĂ©rience et leur tradition europĂ©enne, sâimprĂ©gnant des nouveautĂ©s, Ă©changeant des techniques, dialoguant par leur corps 17 La solidaritĂ© entre danseurs français et amĂ©ricains existe et le bouche-Ă -oreille marche Ă plein. Sur les conseils de nos camarades nous nous gavons de cours, Ă lâAmerican Ballet Theatre, chez Balanchine, Ă Broadway. Ă cette Ă©poque, nous partions en tournĂ©e sans professeurs, chacun sâarrangeait pour attraper un cours au vol [46]. 18 Lâaccueil dans toutes les villes de la tournĂ©e est particuliĂšrement enthousiaste et les salles sont combles. Ă MontrĂ©al, Chicago et New York, il est digne des plus grandes stars. La tournĂ©e est aussi un moment de rencontres entre des artistes français qui se produisent Ă lâĂ©tranger. Une rĂ©ception est organisĂ©e pour les danseurs Ă la rĂ©sidence du consul gĂ©nĂ©ral de France au Canada le 15 septembre. Sây trouvent aussi Ădith Piaf et les Compagnons de la chanson, en tournĂ©e en AmĂ©rique du Nord. On fĂȘte donc non seulement lâĂ©norme succĂšs » du spectacle de ballet, au terme duquel les danseurs ont Ă©tĂ© rappelĂ©s huit fois, mais aussi lâart français en gĂ©nĂ©ral [47]. Ă Chicago, un bus Ă deux Ă©tages parcourt la ville avec, sur chacun de ses flancs, de grandes affiches cĂ©lĂ©brant la venue de lâOpĂ©ra ; Ă New York, la troupe parcourt la ville, toutes sirĂšnes hurlantes, prĂ©cĂ©dĂ©[e] de la police motorisĂ©e avec fanion tricolore [48] ». New York apparaĂźt bel et bien pour les danseurs parisiens comme un rĂȘve amĂ©ricain oĂč lâon peut se gaver » de cours, ce qui nâest pas le cas dans les autres villes oĂč sâarrĂȘte la tournĂ©e [49]. Les danseurs sont dâailleurs en terrain connu car ils ont dĂ©jĂ travaillĂ© avec Georges Balanchine qui les a entraĂźnĂ©s Ă lâOpĂ©ra en 1947, avant le retour de Lifar [50]. En revanche, la ville, parĂ©e de dĂ©corations pour le JubilĂ©, est une dĂ©couverte et leur procure un rĂ©el plaisir. Les festivitĂ©s ont commencĂ© en juin avec un dĂ©filĂ© de 45 000 travailleurs intitulĂ© New York at Work [51]. Les spectateurs peuvent voir des dĂ©filĂ©s de mode cĂ©lĂ©brant les crĂ©ations locales, une parade aĂ©rienne Ă lâaĂ©roport dâIldewild inaugurĂ©e en prĂ©sence du prĂ©sident amĂ©ricain Harry Truman, des spectacles et des expositions diverses, notamment sur lâarme atomique, qui ont rĂ©uni plus dâ1,5 million de spectateurs [52]. Une danseuse attire en particulier les regards amĂ©ricains Yvette ChauvirĂ©, connue grĂące Ă un film Ă succĂšs aux Ătats-Unis, La Mort du cygne, sorti en 1937 [53]. La tournĂ©e est bel et bien une consĂ©cration pour lâĂtoile elle fera la une » du 4e numĂ©ro de Paris-Match, en avril 1949 [54]. Elle a des aspects positifs pour les carriĂšres individuelles, mais impose un rythme soutenu aux danseurs dans leur double rĂŽle dâartistes et dâambassadeurs culturels de la France. La presse amĂ©ricaine les montre, par exemple, dans leur quotidien, participant Ă des repas officiels, des rĂ©ceptions Ă lâambassade de France sur la 5e Avenue ou dans dâautres lieux comme le City Hall de New York [55]. Yvette ChauvirĂ© Ă©voque lâĂ©puisement » et le rythme intense des spectacles qui sâenchaĂźnent trois ballets par soir durant les six semaines de la tournĂ©e, sans compter la fatigue des trajets de ville en ville [56]. La rĂ©action de la presse amĂ©ricaine 19 La presse amĂ©ricaine et en particulier le critique du New York Times, John Martin, rejette le classicisme de lâOpĂ©ra de Paris et surtout la personnalitĂ© de Lifar, le bad boy » du ballet [57]. Le critique juge inintĂ©ressantes ses chorĂ©graphies en termes chorĂ©graphiques, il nây a rien Ă recommander », les ballets sont dĂ©modĂ©s » [58]. Il revient rĂ©guliĂšrement sur le problĂšme de la taille de la scĂšne, que la diplomatie française avait bien anticipĂ©e la scĂšne du City Center, trois fois plus petite que celle du Palais Garnier Ă Paris, ne convient pas Ă la troupe, et deux ballets doivent ĂȘtre annulĂ©s, Les Deux Pigeons et Escale [59]. 20 Au-delĂ de lâĂ©vocation de lâamitiĂ© franco-amĂ©ricaine [60], la tournĂ©e a sa part dâombre. Le ballet est rapidement rattrapĂ© par la mĂȘme controverse quâĂ Paris la place de Lifar et la lĂ©gitimitĂ© de sa participation au ballet et Ă la tournĂ©e qui gĂąche une rencontre internationale et cordiale [61] ». Les dĂ©bats politiques du Paris dâaprĂšs-guerre sâexportent de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique. Les danseurs, une fois de plus tĂ©moins des rĂ©actions que suscite Lifar, cherchent Ă protĂ©ger leur MaĂźtre », Ă©voquant principalement les rivalitĂ©s artistiques avec Balanchine et les Ballets de Monte-Carlo qui dansent en mĂȘme temps au Metropolitan. Cabale », manifestations », articles trĂšs agressifs » [62] Lifar, vu comme un collaborationniste, cristallise lâhostilitĂ© des artistes, des journalistes amĂ©ricains et mĂȘme de lâimprĂ©sario de la tournĂ©e [63]. Le maĂźtre de ballet se fait alors discret pour Ă©viter de mettre de lâhuile sur le feu et ne rĂ©apparaĂźt plus sur scĂšne aprĂšs le premier soir [64]. La presse amĂ©ricaine tĂ©moigne de la tension ambiante en se faisant Ă©galement lâĂ©cho de manifestations qui le prennent pour cible et de la rĂ©action des autoritĂ©s locales qui bloquent lâaccĂšs du City Center aux manifestants pour protĂ©ger la troupe. 21 Câest que Lifar collectionne les rivaux dans le monde du ballet trois compagnies expriment leur hostilitĂ© Ă son Ă©gard Ă New York, Ă commencer par des anciens de la troupe du colonel de Basil. Celui-ci, ex-officier de lâarmĂ©e impĂ©riale russe, a créé une troupe de Ballets russes, Les Ballets russes de Monte-Carlo, aprĂšs la mort de Diaghilev en 1932 [65]. Lifar a dansĂ© pour lui lors dâune longue tournĂ©e en Australie, de dĂ©cembre 1939 Ă septembre 1940. Mais il a abandonnĂ© la troupe et, sans honorer son contrat, a regagnĂ© Paris oĂč lâattirent de nouvelles opportunitĂ©s de travail [66]. Ce dĂ©part imprĂ©vu dâun premier danseur en cours de tournĂ©e dĂ©stabilise la troupe et le directeur de la compagnie, ce qui justifie une rancune persistante Ă son Ă©gard. La rivalitĂ© avec la troupe du marquis de Cuevas, un ancien aussi des Ballets russes, nâest pas non plus Ă nĂ©gliger car le ballet de lâOpĂ©ra de Paris vient lui faire concurrence. Les relations tendues entre Cuevas et Lifar culminĂšrent quelques annĂ©es plus tard dans un duel Ă lâĂ©pĂ©e, le 30 mars 1958, Ă propos dâun dĂ©saccord sur la reprise par Cuevas du ballet de Lifar Suite en blanc [67]. Enfin, Ă New York explose aussi une vieille inimitiĂ© avec Balanchine qui, craignant lâarrivĂ©e sur son territoire de son rival historique, accuse Lifar dâavoir usurpĂ© sa place Ă lâOpĂ©ra de Paris aprĂšs la fin des Ballets russes ainsi quâen 1947. 22 Ces rivalitĂ©s artistiques trouvent un terrain idĂ©al en associant Ă lâhostilitĂ© personnelle de certains artistes contre Lifar la rĂ©probation collective suscitĂ©e par la Collaboration. Certes, lâambiance nâest pas aussi Ă©lectrique quâĂ Paris mĂȘme sâil est difficile de chiffrer les manifestants, il sâagit probablement de quelques dizaines de personnes, alors quâĂ Paris, plus dâune centaine de personnes manifestaient en octobre 1947. Mais on assiste bel et bien Ă des dĂ©monstrations personnelles contre Lifar autant que contre la culture française quâil reprĂ©sente, car il est devenu le symbole de la collaboration culturelle [68]. Conclusions la diplomatie culturelle au prisme de la politique dâaprĂšs-guerre 23 Le risque dâĂ©chec de la tournĂ©e Ă©tait rĂ©el lâexportation des tensions politiques françaises et dâune rivalitĂ© artistique forte entre plusieurs compagnies reprĂ©sentait une menace majeure, probablement sous-estimĂ©e au dĂ©part. Les rapports des diplomates français constituent une source prĂ©cieuse pour lâhistorien qui Ă©tudie la diplomatie culturelle, mais ne sont pas sans comporter des biais. La vision top-down qui loue le succĂšs de la tournĂ©e de maniĂšre inconditionnelle doit ĂȘtre mise en perspective avec son bilan rĂ©el [69]. Les notes diplomatiques sont centrĂ©es sur son triomphe, sans omettre tout de mĂȘme lâĂ©pisode Lifar ». Mais les diplomates prĂ©fĂšrent passer sous silence la question politique de la collaboration et mettre en avant la rivalitĂ© artistique entre le ballet de lâOpĂ©ra et les compagnies locales, se rĂ©fugiant derriĂšre le thĂšme dâune cabale » contre Lifar, comme le font une partie des danseurs qui soutiennent le maĂźtre de ballet [70]. La critique amĂ©ricaine, considĂ©rĂ©e comme partiale », nâest pas avalisĂ©e par les diplomates. Il nâest cependant pas aisĂ© de mesurer » lâefficacitĂ© rĂ©elle du ballet en tournĂ©e, mĂȘme si tous les billets ont Ă©tĂ© vendus [71]. 24 Cette tournĂ©e de 1948, bien quâexceptionnelle Ă plusieurs titres, lâa aussi Ă©tĂ© sur le plan financier le dĂ©ficit final sâĂ©lĂšve Ă 21 502 000 francs, soit quatre fois plus que la somme quâavait accordĂ©e lâAFAA dans un premier temps [72]. Mais, lors du bilan de la saison, la tournĂ©e occupe une place essentielle dans la valorisation de la troupe en France et Ă lâĂ©tranger. Bien plus quâune troupe de ballet en tournĂ©e, câest lâidentitĂ© française tout entiĂšre et la volontĂ© de conquĂȘte culturelle et civilisatrice », qui sont en jeu [73]. Se comparer aux autres troupes de ballet est une Ă©vidence le Royal Ballet anglais nâest pas encore allĂ© aux Ătats-Unis et lâAmĂ©rique apparaĂźt, aprĂšs lâaccueil rĂ©servĂ© Ă la troupe de lâOpĂ©ra par Balanchine et les autres compagnies, comme une concurrente dont il faut se mĂ©fier. 25 Il nây a pourtant pas de repos pour la troupe du ballet de lâOpĂ©ra. DĂšs le lendemain de son retour et malgrĂ© le dĂ©calage horaire, le ballet dansa au Palais de Chaillot pour lâassemblĂ©e des Nations Unies, avec un programme reprenant les mĂȘmes ballets que ceux jouĂ©s Ă New York, Suite en Blanc, Divertissement, Guignol et Pandore. Cette fois, les Nations Unies, donc le monde entier, voient la compagnie sur son propre terrain, loin de la concurrence amĂ©ricaine. LâURSS nâentra quâĂ partir de mai 1954 dans la boucle des tournĂ©es internationales et la vĂ©ritable Guerre froide du ballet sâamorça alors [74]. Notes [1] Yale Richmond, Cultural exchange and the Cold War, Raising the iron curtain, College Park, The Pennsylvania State University, 2003, p. 10. [2] Jessica Zeller, Shapes of American Ballet, Teachers and Training Before Balanchine, Oxford, Oxford University Press, 2016 ; Karen Eliot, Albionâs dance British ballet during the Second World War, New York, Oxford University Press, 2016. [3] LâOpĂ©ra de Paris nâa pas fermĂ© pendant la guerre et Lifar a continuĂ© Ă y dĂ©velopper ses activitĂ©s de ballet, en collaborant avec les Allemands. Il accueille Goebbels Ă lâOpĂ©ra le 1er juillet 1940, organise des tournĂ©es avec les Allemands, fait partie du Groupement corporatif de la danse de la Propaganda Staffel et participe aux Ă©vĂšnements mondains parisiens organisĂ©s par les nazis. Pour plus de prĂ©cisions sur ces activitĂ©s Mark Franko, Serge Lifar et la question de la Collaboration, 1940-1949 », VingtiĂšme SiĂšcle. Revue dâhistoire, n° 132, octobre-dĂ©cembre 2016, pp. 27-41. Lors de son procĂšs pour collaboration le 26 octobre 1946 devant le ComitĂ© national dâĂ©puration, il est condamnĂ© Ă passer un an loin de lâOpĂ©ra. Il part Ă Monaco oĂč il participe, comme danseur et chorĂ©graphe, au Nouveau Ballet de Monte-Carlo. Patrizia Veroli, Serge Lifar historien et le mythe de la danse russe dans la Zarubezhnaja Rossija Russie en Ă©migration 1930-1940 », in Daniela Rizzi et Patrizia Veroli dir., Omaggio a Sergej Djagilev. I Ballets Russes 1909-1929 centâanni dopo, Avellino, Vereja, 2012 ; Patrizia Veroli, La derniĂšre Ă©toile de Diaghilev dans la Russie en Ă©migration. Serge Lifar de 1929 Ă 1939 », Recherches en danse, n° 5, 2016, site consultĂ© en mars 2017. [4] Dans sa biographie de Lifar, Florence Poudru, Serge Lifar. La danse pour patrie, Paris, Hermann Ă©diteurs, 2007, p. 145, affirme que celui-ci nâaurait pas participĂ© Ă la tournĂ©e amĂ©ricaine. Les sources diplomatiques, la presse amĂ©ricaine et française ainsi que les autobiographies des danseurs nous indiquent le contraire. [5] Jean-Baptiste Jeener, Le corps de ballet de lâOpĂ©ra sĂ©duit par les voyages », Le Figaro, 29-30 aoĂ»t 1948, p. 4 ; Le Monde, 15 octobre 1948, p. 6. [6] John Martin, Paris Opera Ballet gets cityâs greeting », The New York Times, 21 septembre 1948, p. 31 ; Jean-Baptiste Jeener, op. cit. [7] Archives du ministĂšre des Affaires ĂtrangĂšres, La Courneuve ci-aprĂšs AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Joxe au Directeur dâAir France, 16 juillet 1948. [8] Pour le contexte Serge Berstein et Pierre Milza dir., LâAnnĂ©e 1947, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 2000. Lifar rĂ©intĂšgre officiellement lâOpĂ©ra le 24 septembre 1947, ce qui dĂ©clenche une grĂšve des machinistes 1er-18 octobre Nouveaux incidents hier soir Ă lâOpĂ©ra oĂč les machinistes croisent les bras devant S. Lifar », Franc-Tireur, 2 octobre 1947 ; Moscou a encore interdit hier la reprĂ©sentation Ă lâOpĂ©ra », LâAurore, 2 octobre 1947. Ă la suite de ces grĂšves, un compromis est trouvĂ© entre partisans et dĂ©tracteurs de Lifar il revient seulement en tant que maĂźtre de ballet et ne peut plus apparaĂźtre sur scĂšne jusquâen 1949. Henry Rousso, Le SyndrĂŽme de Vichy, de 1944 Ă nos jours, Paris, Seuil, 1990. [9] Archives Nationales de France ci-aprĂšs AN, 19900035/81, OpĂ©ra national de Paris Administration du personnel â dossier individuel de Yvette ChauvirĂ© extraits, lettre de ChauvirĂ© Ă lâAdministrateur, 27 juillet 1947. [10] Le JubilĂ© commĂ©more le regroupement en 1898, cinquante ans auparavant, de cinq quartiers de New York Manhattan, Bronx, Queens, Brooklyn, Richmond en une seule entitĂ©. [11] Yvette ChauvirĂ©, GĂ©rard Mannoni, Autobiographie, Strasbourg, Le Quai, 1997, p. 80 ; Claude Bessy, La Danse pour passion, Paris, Jean-Claude LattĂšs, 2004, p. 42. [12] Claude Bessy, ibid. [13] Sophie Jacotot, Danser Ă Paris dans lâentre-deux-guerres, Lieux, pratiques et imaginaires des danses de sociĂ©tĂ© des AmĂ©riques 1919-1939, Paris, Nouveau Monde, 2013, p. 14. [14] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Seydoux au Ministre des Finances, 2e bureau, 18 juin 1948. [15] Le diplomate François Seydoux Fornier de Clausonne 1905-1981, en 1948, est le directeur des Affaires dâEurope au MAE. Catherine Lanneau, LâInconnue française la France et les Belges francophones, 1944-1945, Bruxelles, Peter Lang, 2008, p. 282. Philippe Erlanger est le directeur de lâAssociation française dâaction artistique entre 1938 et 1968 abstraction faite des annĂ©es 1940-1944 oĂč il est exclu de la fonction publique par le statut des juifs de 1940 ; il est lâune des chevilles ouvriĂšres des Ă©changes artistiques français Ă lâĂ©tranger. Câest Ă lui que revient lâidĂ©e du Festival de Cannes en 1939. [16] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA547, Participation du corps de ballet de lâOpĂ©ra au festival de Zurich », 1944-1949, rapport sur la prĂ©paration de la tournĂ©e Ă Zurich dâun corps de ballet de lâOpĂ©ra, juin 1944. [17] Ibid., 554INVA185/3, lettre de Seydoux au Consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, 16 janvier 1948. Les Ballets des Champs-ĂlysĂ©es 1945-1951 sont dirigĂ©s par Roland Petit et Janine Charrat. La compagnie est trĂšs crĂ©ative, dĂ©veloppant des ballets qui ont comptĂ©, comme Le Jeune Homme et la Mort en 1946 et rĂ©vĂšle des danseurs comme Jean BabilĂ©e. GĂ©rard Manonni, Les ballets des Champs-ĂlysĂ©es », in Dictionnaire de la danse 2008, pp. 32-33. [18] Ibid., lettre la date, illisible, est placĂ©e entre les lettres du 15 janvier et du 28 fĂ©vrier 1948 et lettre du 23 fĂ©vrier 1948. [19] Ibid., lettre du 28 avril 1948. [20] Ibid., 554INVA18, lettre dâErlanger Ă Eudes, directeur des Ballets des Champs-ĂlysĂ©es, 23 juillet 1948. [21] Ibid., lettre de Seydoux Ă lâAmbassade de Washington, 9 aoĂ»t 1948. [22] Un crĂ©dit de 5 millions soit 106 000 euros actuels au lieu des 10 millions demandĂ©s 212 000 euros actuels est accordĂ© par la Commission permanente de lâaction artistique, bibliothĂšque-musĂ©e de lâOpĂ©ra ci-aprĂšs la BMO, 20/125, Administration, Correspondance avec lâAction Artistique 1945 Ă 1965, 1946-1950, lettre de lâAFAA Ă Hirsch, 6 dĂ©cembre 1947. [23] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Seydoux au Consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, 13 avril 1948. [24] Ibid., 4 janvier 1949. 6 000 $ de 1948 correspondent Ă prĂšs de 60 000 $, soit prĂšs de 44 000 ⏠actuels. Site du Bureau of Labor Statistics, consultĂ© en mai 2014. [25] Ibid., lettre dâErlanger Ă Hirsch, 19 fĂ©vrier 1949. [26] Ibid., lettres de Seydoux au Consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, 12 octobre 1948, et du Service des Ă©changes artistiques Ă Georges Hirsch, 1er septembre 1948. [27] John Martin, Paris Opera Ballet gets cityâs greeting », The New York Times, 21 septembre 1948, p. 31. [28] Art show covers 360 years in Paris », The New York Times, 21 septembre 1948, p. 25. [29] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre dâArmand BĂ©rard, chargĂ© dâAffaires aux Ătats-Unis, Ă la Direction gĂ©nĂ©rale des relations culturelles, 27 septembre 1948. [30] Ibid., lettre dâErlanger, Direction gĂ©nĂ©rale des relations culturelles, Ă Georges Hirsch, Administrateur de la RĂ©union des théùtres lyriques nationaux RTLN, 26 avril 1948. [31] Notables to attend bow of Paris troupe », The New York Times, 19 septembre 1948, p. 75. [32] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Seydoux au Consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, 28 avril 1948. [33] John Martin, Ballet Russe list contains old and new names », The New York Times, 5 septembre 1948, p. 159. [34] Le Monde, 2 septembre 1948, p. 6. [35] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Joxe au Directeur dâAir France, 16 juillet 1948. [36] Le ballet de lâopĂ©ra a fait ses dĂ©buts Ă Chicago », Le Figaro, 21 septembre 1948, p. 4. [37] Les expressions rayonnement », rayonnement de la France », rayonnement français » sont rĂ©currentes BMO, Administration, Rapports avec lâAssemblĂ©e Nationale, 1951-1964, note sur le rayonnement Ă lâĂ©tranger », mars 1954 ; AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre dâErlanger Ă Hirsch, 19 fĂ©vrier 1949. Cette expression rĂ©sonne avec la tradition centralisĂ©e de la culture en France, et notamment avec le rĂšgne du Roi Soleil, restĂ©e ancrĂ©e dans la mĂ©moire collective » et la mĂ©moire discursive », comme lâexplique Sophie Moirand dans Discours, mĂ©moires et contextes Ă propos du fonctionnement de lâallusion dans la presse », CORELA - Cognition, discours, contextes, universitĂ© de Poitiers, 1er novembre 2007. [38] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Joxe au Directeur gĂ©nĂ©ral de lâOffice des changes, 15 juillet 1948. [39] Victoria de Grazia, Irresistible Empire Americaâs Advance through 20th Century Europe, Cambridge, Cambridge University Press, 2005 ; Richard Kuisel, Seducing the French the Dilemma of Americanization, Berkeley et Los Angeles, University of California Press, 1993 ; Daniel Horowitz, The Anxieties of Affluence, Critiques of American Consumer Culture, 1939-1979, University of Massachusetts Press, Amherst, 2004. [40] Richard Kuisel, ibid., p. xii. ; du mĂȘme auteur, LâamĂ©ricanisation de la France 1945-1970 », Les Cahiers du Centre de recherche historique, n° 5, 1990, pp. 1-6. [41] AN, 19930357/1, Direction de la musique et de la danse, OpĂ©ra de Paris, 1907-1984, Adm. gĂ©nĂ©rale de la RTLN, 1946-1965, lettre de Hirsch, Administrateur de lâOpĂ©ra de Paris, Ă Jaujard, Directeur gĂ©nĂ©ral des Arts et Lettres, 8 juin 1948, p. 1. [42] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturel, 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Joxe au Directeur gĂ©nĂ©ral de lâOffice des changes, 15 juillet 1948. [43] Idem. [44] Les Spectacles », Le Monde, 27 aoĂ»t 1948, en ligne site consultĂ© en avril 2014. [45] Yvette ChauvirĂ©, GĂ©rard Mannoni, op. cit., p. 80. [46] Ibid., p. 43. [47] Le Figaro, 16 septembre, p. 4 ; La premiĂšre reprĂ©sentation de lâOpĂ©ra de Paris Ă MontrĂ©al a Ă©tĂ© un triomphe », Le Figaro, 16 septembre, p. 4. [48] Le Monde, 23 septembre 1948, p. 6. [49] Claude Bessy, op. cit., p. 43. [50] Balanchine incarne le ballet nĂ©oclassique Ă lâĂ©poque et est Ă la tĂȘte de sa jeune compagnie du New York City Ballet. Il a Ă©tĂ© appelĂ© pour quelques mois Ă lâOpĂ©ra en 1947 par Georges Hirsch, le directeur de la RĂ©union des théùtres lyriques nationaux. Il redynamise la troupe, dont le moral est en berne, et crĂ©e ou amĂšne quatre ballets qui sont encore au rĂ©pertoire aujourdâhui SĂ©rĂ©nade, Apollon musagĂšte, Le Baiser de la fĂ©e et Le Palais de cristal. Cette pĂ©riode est essentielle pour la formation des danseurs français dâaprĂšs-guerre. [51] Parade to picture the cityâs growth », The New York Times, 7 juin 1948, en ligne site consultĂ© en mai 2014. [52] La captation radiophonique de la cĂ©rĂ©monie accompagnant la parade aĂ©rienne est en ligne sur le site de la radio publique de New York, WNYC site consultĂ© en mai 2014 ; New Yorkâs jubilee exhibit visited by 1 500 000 », New York Herald Tribune, 24 septembre, p. 6 ; Michael Miscione, When the city celebrated itself 1948 New York City golden jubilee », Historic District Conseil historique des communes de la ville de New York, en ligne sur www./ site consultĂ© en mai 2014. [53] Film de Jean BenoĂźt-LĂ©vy 1937 inspirĂ© de la nouvelle Ă©ponyme de Paul Morand. Bernard Gaston-ChĂ©reau, New York reçoit avec Ă©clat le corps de ballet de lâOpĂ©ra », Le Figaro, 22 septembre 1948, p. 4. [54] Paris-Match, n° 4, avril 1949. [55] John Martin, Paris Opera Ballet gets cityâs greeting », The New York Times, 21 septembre 1948, p. 31. [56] Yvette ChauvirĂ©, GĂ©rard Mannoni, op. cit., p. 80. [57] Sol Hurok, Impresario, New York, Random House, 1946, p. 210. [58] John Martin, Paris Opera gives ballet by Lifar », The New York Times, 24 septembre 1948, p. 30, et New works given by dance groups », The New York Times, 27 septembre 1948, p. 26. [59] Idem. [60] Le premier soir, le maire de New York, OâDwyer, reçoit la croix de la LĂ©gion dâhonneur par le consul gĂ©nĂ©ral de France, M. Chancel. John Martin, Paris Ballet bows at city center », The New York Times, 22 septembre 1948, p. 38. [61] John Martin, Paris Ballet bows⊠», ibid, p. 38. [62] Yvette ChauvirĂ©, GĂ©rard Mannoni, op. cit., p. 80. [63] Pour un portrait de Lifar en collaborationniste doublĂ© dâun traĂźtre Sol Hurok, op. cit., p. 215. [64] Claude Bessy, op. cit., p. 43 ; John Martin, Paris Ballet bows⊠», op. cit., p. 38. [65] Nathalie Lecomte, Basil, colonel Wassili de », in Dictionnaire de la danse 2008, pp. 38-39. [66] Florence Poudru, op. cit., pp. 35, 135 ; Ballet russes australian tours 1936-1940 », disponible en ligne sur les archives de la National Library of Australia site consultĂ© en septembre 2015. [67] Florence Poudru, op. cit., pp. 47, 171. Lifar est touchĂ© Ă lâavant-bras et le duel se termine dans des embrassades. Lâun des tĂ©moins de Cuevas nâest autre que Jean-Marie Le Pen, bandeau sur lâĆil. LâĂ©pisode a Ă©tĂ© trĂšs commentĂ© par la presse et la tĂ©lĂ©vision nationale et internationale de lâĂ©poque. Le diffĂ©rend Lifar-Cuevas », Le Monde, 28 mars 1958, consultable dans les archives en ligne du quotidien, consultĂ© le 17 septembre 2014 ; W. Granger Blair, Marquis Pinks dancer in a ballet with swords on the field of honor », The New York Times, 31 mars 1958, p. 1 ; vidĂ©o en ligne sur les archives PathĂ©, Cuevas-Lifar duel », British PathĂ© site consultĂ© en septembre 2014. [68] Ballet of Paris Opera draws big New York crowd », New York Herald Tribune, 23 septembre 1948, p. 5. [69] Danielle Fosler-Lussier, Music in Americaâs Cold War Diplomacy, Berkeley, University of California Press, 2015. [70] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, tĂ©l. n° 257, Consulat de France Ă New York Ă MAE, 27 septembre 1948. [71] Ibid., lettre dâArmand BĂ©rard, chargĂ© dâaffaire de France aux Ătats-Unis, Ă la Direction gĂ©nĂ©rale des affaires culturelles, 17 septembre 1948. [72] BMO, 20/120, Admin. RĂ©fĂ©rĂ©s de la Cour des Comptes n° 9939, 9941, 9943, 9947, au Ministre de lâĂducation nationale, 30 mai 1952. Selon le convertisseur de lâINSEE, cela correspondrait aujourdâhui Ă environ 458 000 euros Calcul du pouvoir dâachat » consultable sur le site de lâInstitut national de la statistique et des Ă©tudes Economiques site consultĂ© en juin 2014. [73] AN, 19930357/1, note/bilan 1947-1948, p. 7. [74] Cet article est issu dâun chapitre de notre thĂšse, ici raccourci et remaniĂ©. Pour des prĂ©cisions sur cet Ă©pisode, se rĂ©fĂ©rer Ă StĂ©phanie Gonçalves, La Guerre des Ă©toiles, Danser pendant la guerre froide 1945-1968, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017 sous presse.
Lacdes Cygnes au Metropolitan Opera House de New York, Misty Copeland a été promue danseuse étoile du célÚbre American Ballet Theatre (ABT), devenant à 32 ans la premiÚre Afro-Américaine à accéder à ce titre depuis la création de la célÚbre compagnie il y a 78 ans. Déjà , à 13 ans, quand elle a commencé à danser, tardivement
Ă 35 ans, Benjamin Millepied, formĂ© Ă New York et connu pour ĂȘtre "monsieur Natalie Portman", prendra la tĂȘte du prestigieux ballet de l'OpĂ©ra de Paris en octobre 2014. C'est le symbole d'un changement de gĂ©nĂ©ration. Benjamin Millepied, jeune star de la danse contemporaine, a Ă©tĂ© nommĂ© par l'OpĂ©ra de Paris pour diriger son prestigieux ballet, aprĂšs 20 ans de rĂšgne de Brigitte LefĂšvre. Le chorĂ©graphe et danseur de 35 ans, propulsĂ© dans les rubriques "people" des magazines aprĂšs son mariage en aoĂ»t 2012 avec Natalie Portman, qu'il a rencontrĂ© sur le film "Black Swan", prendra ses fonctions en octobre couple, qui a un petit garçon, va chercher "un endroit oĂč vivre rapidement" Ă Paris. "Ce n'est pas trĂšs compliquĂ©, on va venir vivre Ă Paris", a dĂ©clarĂ© Benjamin Millepied Ă l'AFP, assurant que "c'est un choix familial" et que l'actrice amĂ©ricaine pourrait en profiter pour se concentrer sur "des projets europĂ©ens".Benjamin Millepied a indiquĂ© qu'il venait avec "beaucoup de respect et d'humilitĂ©" diriger les 154 danseurs du ballet, connus "pour leur style, fait de raffinement, d'Ă©lĂ©gance, d'un certain port de bras on reconnaĂźt un danseur de l'OpĂ©ra de Paris en 10 secondes".Une vingtaine de crĂ©ations en dix ansLe jeune chorĂ©graphe a fait ses classes Ă New York. Il est nommĂ© Ă©toile ou "principal dancer" du New York City Ballet en 2002, oĂč il a interprĂ©tĂ© les grands rĂŽles des ballets de George Balanchine, Jerome Robbins, le chorĂ©graphe du fameux "West Side Story" qui devient son mentor, ou encore Peter Martins, et participe Ă des crĂ©ations contemporaines Angelin Prejlocaj notamment. ParallĂšlement, il se lance dans ses propres crĂ©ations une vingtaine en dix ans, dont deux Ă l'OpĂ©ra de le New York City Ballet en 2011, il lance sa propre compagnie, Dance Project, une sorte de laboratoire croisant les talents de la danse avec ceux des compositeurs et artistes plasticiens. Un "travail collaboratif, peut-ĂȘtre le plus difficile", qu'il entend mettre en pratique Ă l'OpĂ©ra de les candidats déçus figurent nombre d'Ă©toiles ou anciennes Ă©toiles du ballet, pour la plupart formĂ©s sous lâĂšre Noureev, comme Laurent Hilaire actuel maĂźtre de ballet, Nicolas Le Riche, Charles Jude, Manuel Legris, Sylvie Guillem et des chorĂ©graphes dĂ©jĂ "classiques" de la danse contemporaine comme Angelin Prejlocaj et William Forsythe."La tradition des grands ballets avec fraĂźcheur et brillance"Avec Benjamin Millepied, c'est une nouvelle gĂ©nĂ©ration, frottĂ©e au mĂ©tissage des pratiques artistiques et Ă la vidĂ©o, qui passe aux commandes. Il souhaite "crĂ©er une cellule chorĂ©graphique qui va soutenir les danseurs qui ont le dĂ©sir de chorĂ©graphier au sein de l'OpĂ©ra".S'il veut "faire vivre la tradition des grands ballets avec fraĂźcheur et brillance", il entend aussi "crĂ©er des ballets de [notre] temps avec le vocabulaire classique". "Aujourd'hui l'OpĂ©ra de Paris renoue avec cette tradition d'avoir un directeur de ballet chorĂ©graphe qui crĂ©e pour le rĂ©pertoire", a-t-il soulignĂ©, allusion Ă Serge Lifar ou Rudolf choix audacieux correspond bien Ă l'arrivĂ©e programmĂ©e de StĂ©phane Lissner Ă la tĂȘte de l'OpĂ©ra de Paris en 2015, qui a Ă©tĂ© Ă©troitement associĂ© au choix par l'actuel directeur Nicolas 2014, Benjamin Millepied va chorĂ©graphier "Daphnis et ChloĂ©" sur une musique de Ravel dirigĂ©e par le directeur musical de l'opĂ©ra Philippe Jordan, "un duo d'artistes qui va entraĂźner l'OpĂ©ra", selon M. 24 avec dĂ©pĂȘches
BenjaminMillepied est un danseur et chorĂ©graphe français, connu Ă©galement pour ĂȘtre le mari de Natalie Portman. Il a grandi au SĂ©nĂ©gal et a fait partie du New York City Ballet avant d'ĂȘtre
AprĂšs huit ans d'absence, le New York City Ballet est de retour Ă Paris. La troupe donne trois semaines de spectacles au Théùtre du ChĂątelet du 28 juin au 16 juillet, invitĂ©e par Les ĂtĂ©s de la Danse. Le NYCB amĂšne dans ses bagages de trĂšs nombreux ballets de George Balanchine, aussi une toute nouvelle gĂ©nĂ©ration d'Ătoiles brillantes. L'occasion de se pencher un peu plus sur cette troupe emblĂ©matique de la danse amĂ©ricaine. Le New York City Ballet aux ĂtĂ©s de la Danse Diaporama - Retour sur la tournĂ©e du New York City Ballet aux ĂtĂ©s de la Danse Le New York City Ballet a achevĂ© ses trois semaines de reprĂ©sentations au Théùtre du ChĂątelet, dans le cadre des ĂtĂ©s de la Danse. Sur 20 reprĂ©sentations, la compagnie a proposĂ© cinq programmes diffĂ©rents ainsi qu'un gala, permettant de voir 20 ballets, dont 14 de George Balanchine. Retrouvez en images les meilleurs moments de ces reprĂ©sentations. Voir le diaporama Chronique - Le New York City Ballet aux ĂtĂ©s de la Danse, Wheeldon/Ratmansky/Peck Un programme de la tournĂ©e du New York City Ballet aux ĂtĂ©s de la Danse sans un seul ballet de George Balanchine ? Mais oui, c'est possible. La compagnie est en effet venue avec sa soirĂ©e ChorĂ©graphes du XXIe siĂšcle. Les trois chorĂ©graphes du programme, Christopher Wheeldon, AlexeĂŻ Ratmansky et Justin Peck, se placent dans la ligne de George Balanchine sans en dĂ©mordre une trentaine de minutes en scĂšne, une belle danse classique avec quelques accents plus modernes, un travail plus ou moins abstrait sur de la musique. Pour les deux derniers cependant, la surprise est bien lĂ . Que ce soit dans Pictures at an Exhibition ou Everywhere We Go, il rĂšgne sur scĂšne un parfum tout particulier, une Ă©mulation diffĂ©rente. Et un vrai plaisir de la danse. Lire la chronique du spectacle... Chronique - SoirĂ©e Balanchine/TchaĂŻkovski sĂ©culiĂšre par le New-York City Ballet aux ĂtĂ©s de la danse Quand le petit George Balanchine, alors Ă©lĂšve Ă l'Ecole impĂ©riale du ballet de Saint-PĂ©tersbourg, fit sa premiĂšre apparition sur la scĂšne du Théùtre Mariinsky, ce fut sur la musique de La Belle au bois dormant composĂ©e par TchaĂŻkovski. Avec ce souvenir fatidique, une relation intime indĂ©fectible se tissa entre le chorĂ©graphe d'origine gĂ©orgienne et le compositeur controversĂ©. C'est cet imaginaire intime que la soirĂ©e Balanchine/TchaĂŻkovski du New-York City Ballet a proposĂ© de mettre en scĂšne aux ĂtĂ©s de la danse. Mais d'osmose, il n'y en a eu qu'entre la musique et la danse. Du balai, le mysticisme d'Europe orientale. Lire la chronique du spectacle... Chronique - Le New York City Ballet aux ĂtĂ©s de la Danse, Balanchine en noir et blanc AcadĂ©mique, mais pas totalement. Abstraction, mais surtout une ouverture pour l'imaginaire. Le New York City Ballet dĂ©marre sa tournĂ©e parisienne, trois semaines au Théùtre du ChĂątelet aux ĂtĂ©s de la Danse, et la premiĂšre soirĂ©e a donnĂ© le ton George Balanchine dans toute sa splendeur. La troupe est affĂ»tĂ©e, d'une immense prĂ©cision, une extrĂȘme musicalitĂ© constante, montrant toute la complexitĂ© des chefs-d'oeuvres du maĂźtre amĂ©ricain. Une compagnie Ă l'unisson de son rĂ©pertoire, qui n'empĂȘche pas de nombreuses personnalitĂ©s d'Ă©merger du groupe. Le festin balanchinien peut commencer. Lire la chronique du spectacle... Rencontre avec Sara Mearns, Principal flamboyante du New York City Ballet En 2006, Sara Mearns a 19 ans et est encore dans le corps de ballet du New York City Ballet. Peter Martins la choisit nĂ©anmoins pour danser dans sa version du Lac des Cygnes. SuccĂšs immĂ©diat qui propulse sa carriĂšre et lui faire griller les Ă©tapes dans la hiĂ©rarchie de la compagnie. Deux ans plus tard, Sara Mearns est nommĂ©e Principal. Danseuse lyrique, passionnĂ©e, elle est la muse de tous les chorĂ©graphes qui viennent collaborer au NYCB. Ă Paris, elle danse dans pas moins de sept ballets de George Balanchine, mais aussi dans le Barber Violin Concerto de Peter Martins et dans le sublime Tableau d'une expositiond'AlexeĂŻ Ratmansky. Avant de s'envoler pour Paris et entre deux rĂ©pĂ©titions, Sara Mearns a confiĂ© Ă Danses avec la plume comment elle abordait cette nouvelle tournĂ©e parisienne. Lire l'interview... Walpurgisnacht Ballet - Sara Mearns Le New York City Ballet aux ĂtĂ©s de la Danse - Qui voir danser sur scĂšne Cette tournĂ©e parisienne du NYCB L'occasion de dĂ©couvrir une nouvelle gĂ©nĂ©ration d'Ătoiles brillantes. Quelles sont les "Principals" Ă©quivalent d'Ătoile incontournables du New York City Ballet ? Dans quel ballet les voir danser ? PrĂ©sentation des talents de la compagnie et petit point sur les distributions des ĂtĂ©s de la Danse. DĂ©couvrir les Ătoiles du NYCB... La technique Balanchine - DĂ©cryptage en cinq ballets George Balanchine est le fondateur du New York City Ballet. Il implanta le ballet aux Ătats-Unis, en mĂȘme temps qu'il inventa son propre style, solidaire de certaines spĂ©cificitĂ©s techniques. Ă tel point que parmi les Ă©coles de ballet, la "mĂ©thode Balanchine" occupe aujourd'hui une place Ă part entiĂšre, Ă cĂŽtĂ© des Ă©coles d'Agrippina Vaganova, d'Enrico Cecchetti, d'Auguste Bournonville... Le style de George Balanchine a trĂšs fortement marquĂ© la formation et la technique des Retour, en quelques ballets issus d'une oeuvre prolifique, sur ses principales particularitĂ©s techniques, visible dans la programmation du NYCB. DĂ©couvrir la technique Balanchine avec cinq ballets en vidĂ©o... Une courte histoire du New York City Ballet Quelle est l'histoire du NYCB, troupe si importante dans le monde de la danse ? Pourquoi George Balanchine est-il si important dans son histoire ? Quelles sont ses forces - et ses faiblesses - aujourd'hui ? Que reprĂ©sente la troupe ? Petit historique du New York City Ballet, emblĂ©matique de la danse amĂ©ricaine. DĂ©couvrir l'histoire du NYCB... Rebecca Krohn - SĂ©rĂ©nade Les ĂtĂ©s de la Danse 2016 - Programme du New York City Ballet Attention, Ă©vĂ©nement ! Le New York City Ballet est l'invitĂ© du festival Les ĂtĂ©s de la Danse 2016. La troupe amĂ©ricaine, qui n'Ă©tait pas venue Ă Paris depuis 2008, s'installe ainsi au Théùtre du ChĂątelet de Paris du 28 juin au 16 juillet, pour trois semaines de spectacles. Au programme beaucoup de George Balanchine, le maĂźtre de la danse classique amĂ©ricaine et fondateur du NYCB, et quelques oeuvres de la nouvelle gĂ©nĂ©ration de chorĂ©graphes nĂ©o-classiques. Une belle occasion de redĂ©couvrir le rĂ©pertoire amĂ©ricain, l'ADN du New York City Ballet. DĂ©couvrir tout le programme des ĂtĂ©s de la Danse... Le Songe dâune nuit dâĂ©tĂ© de George Balanchine par le New York City Ballet Câest une tradition pour le New York City Ballet achever sa saison de printemps par une sĂ©rie de reprĂ©sentations du Songe dâune nuit dâĂ©tĂ©, ballet de George Balanchine. Cette reprise 2016 ne pouvait tomber mieux alors que lâon cĂ©lĂšbre cette annĂ©e le 400Ăšme anniversaire de la mort de William Shakespeare, auteur de la comĂ©die qui a inspirĂ© le livret. George Balanchine a chorĂ©graphiĂ© ce ballet en 1962. LâidĂ©e Ă©tait dâen faire un pendant estival de sonCasse-Noisette. Il dĂ©cida donc dâaller puiser dans dâautres partitions du compositeur allemand pour construire un ballet narratif en 2 actes et 6 tableaux. Le succĂšs fut immĂ©diat et il ne se dĂ©ment pas aujourdâhui. Lire la chronique du spectacle... Nicolas Blanc, un chorĂ©graphe français au New York City Ballet Nicolas Blanc est le premier chorĂ©graphe français depuis Benjamin Millepied invitĂ© Ă crĂ©er une Ćuvre pour le New York City Ballet. Sa crĂ©ation Mothership, sur une musique du compositeur amĂ©ricain Mason Bates, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois le 4 mai lors du prestigieux Gala de Printemps du NYCB, aux cĂŽtĂ©s de Christopher Wheeldon, AlexeĂŻ Ratmansky et Justin Peck. Rencontre entre deux rĂ©pĂ©titions avec ce chorĂ©graphe français qui fait carriĂšre aux Ătats-Unis. Lire l'interview de Nicolas Blanc... Symphony in C de George Balanchine The Most Incredible Thing, premier ballet narratif de Justin Peck pour le New York City Ballet Rien ne semble pouvoir freiner lâincroyable Ă©nergie de Justin Peck. DĂ©signĂ© en juillet 2014 chorĂ©graphe en rĂ©sidence du New York City Ballet oĂč il est toujours danseur soliste, il prĂ©sente cet hiver sa dixiĂšme crĂ©ation pour la compagnie The Most Incredible Thing, son tout premier ballet narratif avec 56 dont 11 enfants de la School of American Ballet, lâĂ©cole de danse du NYCB. Justin Peck a construit son ballet sur le conte de Hans-Christian Andersen The Most Incredible Thing. Il sâest entourĂ© du peintre et sculpteur canadien Marcel Dzama et a commandĂ© une partition au compositeur amĂ©ricain Bryce Dessner. Une affiche de luxe rassemblant trois artistes new-yorkais en vue pour une Ćuvre qui sâinscrit davantage dans la tradition des ballets russes de Diaghilev. Lire la chronique du spectacle....