Le2 avril 2020, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© que les conditions de sortie pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant sont dĂ©sormais assouplies. Cela veut-il dire que j’ai le droit de sortir plus souvent de chez moi car je suis handicapĂ© ? On trouve les informations suivantes, et les mesures d’assouplissements ne

Vous ĂȘtes iciAccueilCovid-19 assouplissements des sorties des personnes en situation de handicap Imprimer Les conditions de sortie pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant viennent d’ĂȘtre assouplies. Une annonce faite hier par le prĂ©sident de la RĂ©publique. Et cet assouplissement concerne en particulier les personnes ayant des troubles du spectre de l’autisme, atteintes de dĂ©ficience intellectuelle, ayant un dĂ©ficit de l’attention avec ou sans hyperactivitĂ©, ou encore atteintes de troubles psychiques. Pour les personnes en situation de handicap domiciliĂ©es chez elles, leurs parents ou leurs proches leurs sorties, soit seules soit accompagnĂ©es, en voiture ou non, ne sont pas limitĂ©es Ă  1h, ni contraintes Ă  1 km du domicile -pour permettre notamment d’aller dans un lieu de dĂ©paysement-, ni rĂ©gulĂ©es dans leur frĂ©quence et leur objet, dĂšs lors que la personne ou son accompagnant justifie aux forces de l’ordre d’un document attestant de la situation particuliĂšre de handicap. S’agissant des dĂ©placements d’un tiers professionnel ou non pour la prise en charge de personnes en situation de handicap ce dĂ©placement entre dans le cadre des dĂ©placements pour assistance Ă  personnes vulnĂ©rables, sans condition de durĂ©e ou de distance. Le cabinet de Sophie Cluzel, la secrĂ©taire d’État chargĂ©e des personnes handicapĂ©es, a, quant Ă  lui, prĂ©cisĂ© Ă  qu'il en appelait Ă  la raison et Ă  l’auto-discipline. Il ne faut pas que les personnes handicapĂ©es se mettent toutes Ă  sortir de chez elles ». Attention Cet assouplissement doit s’accompagner d’un strict respect des gestes barriĂšre impĂ©ratifs pour la sĂ©curitĂ© sanitaire de tous. Cette mesure ne fait pas l’objet d’une attestation dĂ©diĂ©e, mais la consigne est donnĂ©e aux prĂ©fets et aux forces de l’ordre d’une prise en compte spĂ©cifique. Il faut donc toujours remplir et avoir l’attestation habituelle dĂ©rogatoire de dĂ©placement. Cette attestation existe aussi en Falc. Je consulte la page APF France handicap dĂ©diĂ©e au coronavirus Restez connectĂ©s Suivez nous sur Facebook - Ouverture dans une nouvelle fenĂȘtre Suivez nous sur Twitter - Ouverture dans une nouvelle fenĂȘtre Suivez nous sur Youtube - Ouverture dans une nouvelle fenĂȘtre Suivez nous sur Linkedin - Ouverture dans une nouvelle fenĂȘtre

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Lesconditions de sortie pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant sont assouplies dans le strict respect des gestes barriĂšres qui restent obligatoires pour la santĂ© de tous. ‱ Les personnes concernĂ©es peuvent sortir, plus longtemps (plus d’une heure) et aller plus loin de chez elle (plus d’un km). AprĂšs le rĂ©cent arrĂȘtĂ© fixant le contenu et les modalitĂ©s de diffusion et de mise Ă  jour du registre public d’accessibilitĂ© des Ă©tablissements recevant du public, un second arrĂȘtĂ©, en date du 20 avril 2017, dĂ©taille les rĂšgles techniques d’accessibilitĂ© aux personnes handicapĂ©es des Ă©tablissements recevant du public lors de leur construction et des installations ouvertes au public lors de leur amĂ©nagement. Ce texte volumineux – vingt pages au Journal officiel pour l’arrĂȘtĂ© et ses annexes – met en Ɠuvre les articles R*111-19 Ă  R*111-19-4 du Code de la construction et de l’habitation CCH. Le pĂ©rimĂštre de l’accessibilitĂ© Ceux-ci prĂ©voient notamment que les ERP “doivent ĂȘtre accessibles aux personnes handicapĂ©es, quel que soit leur handicap” et prĂ©cise que “l’obligation d’accessibilitĂ© porte sur les parties extĂ©rieures et intĂ©rieures des Ă©tablissements et installations et concerne les circulations, une partie des places de stationnement automobile, les ascenseurs, les locaux et leurs Ă©quipements”. Il est Ă©galement prĂ©cisĂ© qu'”est considĂ©rĂ© comme accessible aux personnes handicapĂ©es tout bĂątiment ou amĂ©nagement permettant, dans des conditions normales de fonctionnement, Ă  des personnes handicapĂ©es, avec la plus grande autonomie possible, de circuler, d’accĂ©der aux locaux et Ă©quipements, d’utiliser les Ă©quipements, de se repĂ©rer, de communiquer et de bĂ©nĂ©ficier des prestations en vue desquelles cet Ă©tablissement ou cette installation a Ă©tĂ© conçu. Les conditions d’accĂšs des personnes handicapĂ©es doivent ĂȘtre les mĂȘmes que celles des personnes valides ou, Ă  dĂ©faut, prĂ©senter une qualitĂ© d’usage Ă©quivalente”. Une multitude de spĂ©cifications techniques
 L’arrĂȘtĂ© du 20 avril 2017 traduit cette dĂ©finition sous forme d’une multitude de prescriptions techniques, permettant d’en assurer la mise en Ɠuvre. Il traite ainsi successivement des spĂ©cifications applicables aux cheminements extĂ©rieurs, au stationnement automobile, aux accĂšs Ă  l’établissement ou Ă  l’installation, Ă  l’accueil du public, aux circulations intĂ©rieures horizontales et verticales, aux ascenseurs, aux tapis roulants et escaliers mĂ©caniques, aux revĂȘtements des sols, murs et plafonds, aux portes portiques et sas, aux locaux ouverts au public, aux Ă©quipements et dispositifs de commande, aux sanitaires, aux sorties, Ă  l’éclairage
 L’arrĂȘtĂ© prĂ©cise aussi certaines dispositions spĂ©cifiques applicables Ă  certains types d’ERP, comme les Ă©tablissements “recevant du public assis” théùtre, cinĂ©ma, stade
, ceux comportant des locaux d’hĂ©bergement, ou encore aux cabines et aux espaces Ă  usage individuel comme les cabines d’essayage. Enfin, un article aborde les dispositions spĂ©cifiques relatives aux caisses de paiement et aux dispositifs ou Ă©quipements disposĂ©es en batterie ou en sĂ©rie. 
et quelques assouplissements Comme toujours, l’essentiel des dispositions visent le handicap physique et plus particuliĂšrement le cas des personnes en fauteuil qui reprĂ©sentent environ 1% des personnes handicapĂ©es. Les dĂ©ficits sensoriels cĂ©citĂ©, surdité  sont toutefois concernĂ©s par certaines spĂ©cifications concernant, par exemple, les boucles sonores, l’induction magnĂ©tique, les signaux tactiles et sonores
 Le handicap mental est en revanche trĂšs peu Ă©voquĂ©, si ce n’est pour prĂ©ciser que “les Ă©lĂ©ments de signalisation sont comprĂ©hensibles notamment par les personnes atteintes de dĂ©ficience mentale”. Enfin, l’arrĂȘtĂ© introduit quelques assouplissements, issus notamment des travaux du Conseil national d’évaluation des normes. Celles-ci portent notamment sur les ascenseurs – qui peuvent ĂȘtre remplacĂ©s par un Ă©lĂ©vateur vertical jusqu’à une hauteur de 3,2 mĂštres – ou sur les espaces de manƓuvre pour les fauteuils roulants, dont les spĂ©cifications ne s’appliqueront pas aux endroits non accessibles. RĂ©fĂ©rences ArrĂȘtĂ© du 20 avril 2017 relatif Ă  l’accessibilitĂ© aux personnes handicapĂ©es des Ă©tablissements recevant du public lors de leur construction et des installations ouvertes au public lors de leur amĂ©nagement Journal officiel du 26 avril 2017. Nombre de visites 403 Les principales mesures prĂ©sentĂ©es Ă  l’issue du comitĂ© interministĂ©riel du handicap rĂ©uni ce 25 octobre visent Ă  renforcer les droits des personnes [
] Lutte contre la pauvretĂ©, personnes handicapĂ©es ou ĂągĂ©es, santĂ©, emploi, logement
 Avant l’annonce de son gouvernement, qui pourrait intervenir Ă  partir du [
] Le commissaire europĂ©en aux droits de l’Homme constate que le respect des droits des personnes prĂ©sentant des dĂ©ficiences psychosociales et intellectuelles n’est [
] À l’approche des Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives, la Commission nationale consultative des droits de l’homme CNCDH prĂ©conise de mettre fin Ă  la [
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Le2 avril 2020 dernier, un assouplissement des sorties des Personnes HandicapĂ©es a Ă©tĂ© annoncĂ© par le PrĂ©sident de la RĂ©publique. Pas de limite de temps et pas de limite gĂ©ographique si la situation particuliĂšre de handicap le justifie mais le respect strict des gestes barriĂšres est exigĂ©, remplir et avoir l’attestation dĂ©rogatoire sur soi (voir en piĂšce

Le jeudi 2 avril, Ă  l’occasion de la journĂ©e mondiale de sensibilisation Ă  l’autisme, le prĂ©sident de la RĂ©publique s’était exprimĂ© en direct de l’ÉlysĂ©e en adressant un message particulier. Emmanuel Macron avait annoncĂ© que les conditions de sortie pour les personnes atteintes de handicap sont dĂ©sormais assouplies. Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidĂ©o. Le confinement strict brise les repĂšres et le rythme du quotidien des adultes mais encore plus des enfants. Les habitudes sont, quant Ă  elles, totalement bouleversĂ©es. Pour la journĂ©e mondiale de sensibilisation Ă  l’autisme, le prĂ©sident Emmanuel Macron s’était adressĂ© aux parents et aux personnes en situation de handicap. "Vos habitudes ont changĂ©, et vous ĂȘtes un peu perdus. Vous aviez l'habitude de voir chaque jour des personnes que vous connaissiez bien depuis longtemps qui vous rassuraient", dĂ©clare le chef de l'État dans une vidĂ©o publiĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux. "Je sais que vous ne voulez qu'une seule chose qu'on vous rende votre vie d'avant [...] Pour certains d'entre vous, rester enfermĂ© chez soi est une Ă©preuve", reconnaĂźssait le prĂ©sident de la RĂ©publique. DerniĂšre actu Un assouplissement des restrictions de sortieFace Ă  cette situation dĂ©licate, le prĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© que les personnes atteintes d'un handicap auront le droit de sortir "un peu plus souvent". Elles pourront "se rendre sur des lieux habituellement frĂ©quentĂ©s, porteurs de repĂšres rassurants" en Ă©tant accompagnĂ© de "leurs aidants"." Ainsi, si votre enfant est atteint d'un handicap, il vous sera possible de l'accompagner Ă  l'extĂ©rieur, sans limite de temps, ni de lieu. Cette mesure est valable pour toutes les personnes avec un handicap qui rencontrent une aggravation de leurs troubles du fait du confinement », ils auront ainsi droit Ă  un assouplissement du confinement. Cet amĂ©nagement concerne les adultes et les enfants avec des troubles autistiques, des troubles de dĂ©ficit de l’attention avec ou sans hyperactivitĂ©, une atteinte psychiatrique ou encore avec une dĂ©ficience intellectuelle. Pour les personnes en situation de handicap domiciliĂ©es chez elles, leurs parents ou leurs proches leurs sorties, soit seules soit accompagnĂ©es, en voiture ou non, ne sont pas limitĂ©es Ă  1H, ni contraintes Ă  1Km du domicile -pour permettre notamment d’aller dans un lieu de dĂ©paysement-, ni rĂ©gulĂ©es dans leur frĂ©quence et leur objet, dĂšs lors que la personne ou son accompagnant justifie aux forces de l’ordre d’un document attestant de la situation particuliĂšre de handicap. » À noter, cette mesure ne fait pas l’objet d’une attestation dĂ©diĂ©e, mais consigne est donnĂ©e aux prĂ©fets et aux forces de l’ordre d’une prise en compte spĂ©cifique. Pour rappel, une attestation simplifiĂ©e et plus facile Ă  comprendre est disponible. © gettyimages 15 idĂ©es bricolages sur le thĂšme des animaux Ă  faire avec les enfants TĂ©moignage “Maman solo de 4 enfants dont deux porteurs de handicap, voici Ă  quoi ressemblent mes journĂ©es de confinement” Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidĂ©o. VidĂ©o par ClĂ©mence Chevallet 

Le2 avril 2020, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© que les conditions de sortie pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant sont dĂ©sormais assouplies. Il est dĂ©sormais possible de sortir plus de 1 heures et Ă  plus de 1 kilomĂštre de son domicile. Attention, l’attestation de dĂ©placement est toujours obligatoire, [] Construire un projet professionnel pour un jeune en situation de handicap Avant toute chose il convient de dĂ©finir au plus tĂŽt un projet professionnel solide et identifier les qualifications nĂ©cessaires. La construction du projet professionnel est une Ă©tape primordiale du parcours du jeune. Ce projet doit ĂȘtre Ă©laborĂ© en fonction des goĂ»ts du jeune, de ses aspirations tout en restant rĂ©aliste, de son niveau d’autonomie, de la façon dont il s’insĂšre dans la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral a-t-il besoin de l’aide de l’adulte en permanence, est-il capable de demander de l’aide si besoin est,
 Cette phase est importante et demande une rĂ©flexion importante car les jeunes ont une reprĂ©sentation partielle des mĂ©tiers. Ils sont influencĂ©s par leurs amis et leurs parents. La plupart n’ont Ă  la base aucune idĂ©e de ce qu’ils voudraient faire, ou bien ils ont trop de rĂȘves, ou encore ils sont dĂ©motivĂ©s, ayant accumulĂ© des Ă©checs. Il faut donc aider le jeune Ă  se construire des reprĂ©sentations plus rĂ©alistes du monde du travail et des mĂ©tiers existants stages, Ă©changes avec des adultes handicapĂ©s en emploi
, Ă  prendre conscience de ce qu’il peut ou ne peut pas faire compte tenu de son niveau, de ses compĂ©tences ou de son handicap. Au plus les projets professionnels seront dĂ©terminĂ©s en fonction du jeune lui-mĂȘme, plus il sera motivĂ© pour apprendre et obtenir un diplĂŽme. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il est nĂ©cessaire d’aborder l’insertion professionnelle des jeunes handicapĂ©s dans une logique de parcours et dans un processus Ă©volutif. Les jeunes handicapĂ©s ont besoin de temps pour comprendre et se connaĂźtre, pour avancer et aboutir Ă  une insertion rĂ©ussie. Ils doivent pouvoir bĂ©nĂ©ficier de stages Ă  toutes les Ă©tapes de leur parcours l’orientation et l’élaboration d’un projet de parcours, la formation en alternance, les stages en cours d’étude, les stages au cours des parcours d’insertion professionnelle. Comment dĂ©finir l’orientation d’un Ă©lĂšve en situation de handicap ? AmĂ©liorer le processus d’orientation scolaire devient alors la piĂšce maĂźtresse d’une meilleur insertion professionnelle Il faut donc travailler sur l’orientation scolaire au plus tĂŽt pour donner aux jeunes handicapĂ©s les moyens de rĂ©ussir leur orientation professionnelle. Permettre Ă  un jeune handicapĂ© de rĂ©ussir son orientation, cela signifie l’accompagner dans l’élaboration d’un choix professionnel comportant plusieurs axes 1. La compatibilitĂ© avec les compĂ©tences et avec le handicap 2. La prise en compte du milieu Ă©conomique en termes de dĂ©bouchĂ©s du bassin de vie du jeune 3. Les dispositifs de formation alternatifs mis en place dans ce bassin de vie et accessibles au jeune 4. Les dispositifs d’accompagnement qui peuvent ĂȘtre mobilisĂ©s pour aider le jeune dans la rĂ©alisation de son projet. Cet accompagnement devrait ĂȘtre mis en place avant que les jeunes handicapĂ©s ne quittent le collĂšge en cours de troisiĂšme. Suivant le projet, le jeune pourra aller vers Un IMPro Les prĂ© requis pour l’inscription sont Être reconnu en situation de handicap par la CDAPH. Etre ĂągĂ© d’au moins 14 ans. Choisir un IMPro en fonction des besoins du jeune diffĂ©rents agrĂ©ments existent. Un CAP en lycĂ©e professionnel avec avec l’accompagnement des dispositifs d’ULIS pro Quelles formations sont accessibles avec ce dispositif ? Tous les ans, de nombreux lycĂ©es professionnels organisent des journĂ©es “portes ouvertes” c’est l’occasion de se rendre mieux compte de ce qu’est un lycĂ©e professionnel, quelles sont les formations proposĂ©es et comment fonctionne une ULIS de lycĂ©e professionnel
 Un CAP en CFA Les prĂ© requis pour l’inscription sont trouver une entreprise dans un dĂ©lai maximum de 3 mois avant ou aprĂšs le dĂ©but de la formation, s’inscrire dans un CFA, pour les personnes en situation de handicap, il n’y a pas de limite d’ñge. La Reconnaissance de la QualitĂ© de Travailleur HandicapĂ© RQTH est dĂ©cidĂ©e par la Commission des droits et de l’Autonomie des Personnes HandicapĂ©es CDAPH, la formation peut alors ĂȘtre prĂ©parĂ©e en 4 ans au lieu de 3 ans maximum. ULIS Pro ULIS en lycĂ©e professionnel C’est un dispositif qui a pour mission d’accueillir des Ă©lĂšves en situation de handicap, afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire au sein d’un lycĂ©e professionnel. En apprentissage L’apprentissage est un mode de formation par alternance, ouvert aux jeunes de 16 Ă  29 ans rĂ©volus dĂ©rogations possibles pour les – de 16 ans. Il associe une pĂ©riode de formation thĂ©orique en centre de formation des apprentis et une formation pratique en entreprise. Il permet aux jeunes d’acquĂ©rir simultanĂ©ment des connaissances et de l’expĂ©rience. En prĂ©alable des dispositifs ci dessous les parcours Avenir Leurs objectifs est d’amĂ©liorer l’insertion des jeunes et mieux les prĂ©parer au monde professionnel. Il vise Ă  faciliter et dĂ©velopper les Ă©changes entre l’École et les acteurs du monde Ă©conomique, notamment locaux. Le parcours Avenir s’adresse Ă  tous les Ă©lĂšves de la classe de sixiĂšme Ă  la classe de troisiĂšme, y compris pour les sections d’enseignement professionnel SEGPA ou dans les unitĂ©s localisĂ©es pour l’inclusion scolaire ULIS. En conclusion L’insertion professionnelle rĂ©ussie des jeunes handicapĂ©s implique la mise en place d’un parcours en diffĂ©rentes Ă©tapes, Ă©laborĂ© selon les situations des jeunes Ă  l’arrivĂ©e dans les structures, le type de handicap, le statut de reconnaissance du handicap, tout en tenant compte de l’ñge de ces jeunes. Plusieurs Ă©tapes se distinguent l’évaluation des contraintes liĂ©es au handicap par un professionnel de l’orientation, la construction d’un projet adaptĂ© et personnalisĂ©, la concrĂ©tisation de celui-ci par la qualification pour accĂ©der in fine Ă  l’emploi. DĂ©sormais la limitation des dĂ©placements fixĂ©e Ă  une heure et Ă  1km du domicile une fois par jour, n’est plus la rĂšgle pour les personnes en situation de handicap. Seules ou accompagnĂ©es d’un proche, elles peuvent ainsi sortir autant que nĂ©cessaire et se rendre dans des lieux « de dĂ©paysement ». Halfpoint Alors que la France est de nouveau confinĂ©e depuis vendredi dernier, le gouvernement a prĂ©cisĂ© les amĂ©nagements prĂ©vus pour les personnes en situation de handicap et les dĂ©rogations pour les dĂ©placementsLes sorties des personnes handicapĂ©es, qu’elles soient seules ou accompagnĂ©es, en voiture ou Ă  pied, ne sont pas limitĂ©es Ă  une heure par jour, ni Ă  un kilomĂštre du domicile. Elles doivent se munir d’une attestation obligatoire de dĂ©placement cocher la case dĂ©placement des personnes handicapĂ©es et leur accompagnant » ainsi que de tout document qui justifie le handicap. Ces deux documents doivent pouvoir ĂȘtre montrĂ©s en cas de contrĂŽle par les forces de l’ dĂ©rogations au port du masque possiblesLes personnes dont le handicap rend le port du masque difficilement supportable personnes autistes par exemple ne sont pas obligĂ©es d’en porter un lorsque ce dernier est obligatoire, comme dans les transports en commun. Il faut nĂ©anmoins avoir sur soi un certificat mĂ©dical justifiant de cette impossibilitĂ© et prendre toutes les prĂ©cautions sanitaires possibles port si possible d’une visiĂšre, respect des distances physiques.Cela vaut Ă©galement pour les Ă©lĂšves handicapĂ©s. Les parents ont jusqu’au lundi 9 novembre pour prĂ©senter au chef d’établissement ou au directeur d’école un certificat mĂ©dical attestant de l’impossibilitĂ© pour leur enfant de porter un masque. Le cas Ă©chĂ©ant, le mĂ©decin scolaire du secteur peut ĂȘtre sollicitĂ© pour Ă©tablir ce certificat. La dĂ©rogation au port du masque concerne notamment les enfants autistes, ceux ayant des troubles du dĂ©veloppement ainsi que les classes des enfants sourds et malentendants, qui ne sont pas encore Ă©quipĂ©es de masques Ă©tablissements et accueils de jour restent ouvertsL’ensemble des Ă©tablissements et services mĂ©dico-sociaux ESMS pour enfants et pour adultes resteront ouverts. Idem pour les accueils de jour et les plateformes de rĂ©pit. Les rĂšgles sanitaires seront renforcĂ©es avec un protocole qui sera communiquĂ© prochainement », prĂ©cise le secrĂ©tariat d’Etat en charge des personnes handicapĂ©es dans un personnes hĂ©bergĂ©es en structures pourront continuer Ă  recevoir des visites mais elles se feront sur rendez-vous. Elles auront, par ailleurs, la possibilitĂ© de rentrer chez elles le week-end Ă  condition qu’aucun cas de Covid-19 avĂ©rĂ© n’ait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© dans l’établissement ou la MDPH restent ouverts Pour Ă©viter toute situation de rupture de droits, les Maisons dĂ©partementales des personnes handicapĂ©es MDPH restent ouvertes avec un accueil physique qui sera adaptĂ© Ă  la situation sanitaire de chaque territoire », indique Ă©galement le secrĂ©tariat d’Etat. Les rĂšgles de fonctionnement des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapĂ©es CDAPH seront par ailleurs simplifiĂ©es afin d’assurer une continuitĂ© de service auprĂšs des personnes et des Esat et entreprises adaptĂ©es ouvertsLes Ă©tablissements et services d’aide par le travail Esat ainsi que les entreprises adaptĂ©es EA restent aussi ouverts, sauf s’ils sont concernĂ©s par les rĂšgles de fermeture administrative, notamment dans le secteur de la restauration. Les personnes ne prĂ©sentant pas de facteurs de risque peuvent donc continuer Ă  travailler. Celles qui ne le peuvent pas continueront Ă  bĂ©nĂ©ficier du chĂŽmage partiel. Les travailleurs handicapĂ©s vulnĂ©rables » en ESAT pourront obtenir des indemnitĂ©s journaliĂšres dĂ©rogatoires avec garantie de aides exceptionnelles de l’Agefiph maintenues jusqu’au 28 fĂ©vrier 2021Les mesures exceptionnelles prises, depuis le dĂ©but de la crise sanitaire, par l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapĂ©es dans le secteur privĂ© Agefiph sont maintenues jusqu’au 28 fĂ©vrier 2021. Il s’agit notamment d’une aide de 500 € maximum pour l’adaptation des Ă©quipements nĂ©cessaires au travail Ă  domicile ordinateur, imprimante, etc.,d’une aide financiĂšre pour couvrir les frais de dĂ©placement pour les travailleurs handicapĂ©s pour lesquels prendre les transports en commun comporte un risque importantd’une cellule d’écoute psychologique ouverte du lundi au vendredi, de 9h Ă  19h, au 0 800 11 10 09 appel gratuit depuis un poste fixedu maintien de la rĂ©munĂ©ration et de la protection sociale des stagiaires en formation dĂ©tail des aides est disponible sur le site de l’ des soinsL’activitĂ© des professionnels du secteur mĂ©dico-social, qu’elle s’exerce en libĂ©ral ou dans les structures, est maintenue. MĂȘme chose pour l’accompagnement Ă©ducatif et numĂ©ro vert national disponibleMis en place au printemps dernier lors du confinement, le numĂ©ro vert national 0 800 360 360 destinĂ© Ă  Ă©pauler les personnes handicapĂ©es et leurs familles rencontrant des difficultĂ©s en raison du confinement reste foire aux questions est disponible sur le site pour rĂ©pondre Ă  toutes vos interrogations.
Le2 avril, Emmanuel Macron a annoncé un assouplissement des conditions de sortie pour les personnes en situation de handicap, et pour leurs accompagnants. Grùce à une attestation spécifique, les personnes autistes notamment, seront autorisées à sortir « un peu plus souvent », dans des lieux « porteurs de repÚres rassurants ».
À l’occasion de la journĂ©e mondiale de sensibilisation Ă  l’autisme, le PrĂ©sident de la RĂ©publique adresse un message Ă  l’ensemble des personnes concernĂ©es. Au cours de son allocution, le PrĂ©sident de la RĂ©publique annonce un assouplissement des rĂšgles de confinement pour les personnes prĂ©sentant des troubles du spectre de l’autisme ainsi que les personnes en situation de handicap sorties ne sont pas limitĂ©es Ă  une heure ni un kilomĂštre du domicile et ce afin d’attĂ©nuer une situation source de stress et de souffrance pour les personnes en situation de handicap et leurs Ă  ce qui est annoncĂ© dans la vidĂ©o ci-dessus cette mesure ne fait pas l’objet d’une nouvelle fiche dĂ©placement. Les personnes devront remplir l’attestation dĂ©rogatoire de dĂ©placement actuellement en vigueur et se munir d’un document attestant de leur handicap. Le confinement strict est une situation pouvant ĂȘtre particuliĂšrement difficile Ă  gĂ©rer notamment pour les familles d’enfants autistes ainsi que adultes concernĂ©s. Voici quelques ressources qui pourront vous donner des pistes pour apprĂ©hender la situation 📍 Guide “Comment vivre le confinement avec un enfant autiste ?” Fiches pratiques rĂ©alisĂ©es par le service du Professeur Delorme Guide conseil pour les personnes adultes autistes, par le Groupement National des Centres Ressources Autisme
COVID19, Santé, médico-social, vieillissement, Social. Le ministÚre des Solidarités et de la Santé diffuse un nouveau protocole sur les "mesures de protection dans les établissements et services accueillant des personnes ùgées et des personnes en situation de handicap". On se souvient que les établissements et services sociaux et
1Les actions rĂ©sultant du mariage forcĂ© » Rouxel, 2012 de l’action culturelle et du travail social ont Ă©tĂ© peu observĂ©es et peu analysĂ©es jusqu’ici. L’enquĂȘte sur laquelle s’appuie cet article a Ă©tĂ© entreprise pour contribuer Ă  pallier cette lacune Montoya et al., 2015. 1 Parmi les premiĂšres contributions collectives sur le sujet, on peut noter la parution, en 2002, du ... 2 Lorsque nous utilisons l’expression de champ social », il faut y voir le rĂ©emploi d’une catĂ©gorie ... 2À l’intersection de diffĂ©rents champs de recherche, les investigations sur l’action culturelle dans le travail social, encore balbutiantes1, prĂ©sentent le double intĂ©rĂȘt de rendre visibles des expĂ©riences sociales peu connues, peu valorisĂ©es, et de faire surgir, pour la sociologie de la culture comme pour celle du travail social, de nouveaux objets, susceptibles d’éprouver les grilles d’analyses en vigueur dans chacun de ces champs. Le caractĂšre relativement rare et nouveau de ces recherches rend cependant la prĂ©sentation des rĂ©sultats de ces enquĂȘtes plus dĂ©licate en accentuant le trait, nous pourrions dire qu’en matiĂšre d’investissement des institutions culturelles auprĂšs des publics dits du champ social2 », tout est presque Ă  dĂ©crire et Ă  expliquer. Nous prĂ©sentons ici quelques-unes des propositions de rĂ©flexion sur ce champ encore en construction. 3 Cet article s’appuie sur l’exploitation d’une enquĂȘte sociologique collective qualitative et longit ... 3L’enquĂȘte sur laquelle nous nous appuyons ici visait Ă  explorer les formes et les effets de l’action culturelle lorsqu’elle prend place dans le champ social. Cette enquĂȘte s’est intĂ©ressĂ©e d’une part aux actions culturelles entreprises par les travailleurs sociaux Ă  partir d’un dispositif proposĂ© par Cultures du CƓur, et de façon non exclusive Ă  l’ensemble des actions culturelles proposĂ©es par ces travailleurs sociaux, d’autre part et de façon plus modeste Ă  l’investissement des structures culturelles dans le secteur du travail social3. 4 La majoritĂ© des professionnels de notre Ă©chantillon d’étude s’identifie comme des travailleurs so ... 4Dans cet article, nous nous intĂ©ressons aux logiques et aux effets des actions menĂ©es Ă  l’intersection du travail social et de l’action culturelle4. Notre hypothĂšse est double du cĂŽtĂ© du travail social, la mobilisation d’outils culturels par les travailleurs sociaux favorise une logique d’action clinique par laquelle ils Ă©tablissent une relation d’écoute et d’implication rĂ©ciproque auprĂšs de leurs diffĂ©rents publics ; du cĂŽtĂ© des acteurs culturels, si l’investissement dans le champ social est limitĂ©, les effets de ces actions, peu connus et sous-estimĂ©s jusqu’alors, sont de nature Ă  Ă©tayer l’utilitĂ© sociale dont l’action culturelle se revendique depuis longtemps Saez, 2012. 5Nous prĂ©sentons tout d’abord le travail partenarial qui lie Cultures du CƓur, les Ă©tablissements culturels et les bĂ©nĂ©ficiaires du travail social. Ces derniers s’avĂšrent aujourd’hui difficilement saisissables, en raison de la multiplicitĂ© de leurs profils. Ce qui nous conduit Ă  interroger les modes de catĂ©gorisation et la persistance d’une lecture lĂ©gitimiste des publics du travail social et, corrĂ©lativement, de la culture. Nous prĂ©cisons ensuite, dans un deuxiĂšme temps, comment et pourquoi les travailleurs sociaux se saisissent des outils culturels. Nous insistons sur le fait que ces actions rĂ©pondent Ă  la demande institutionnelle qui promeut un accompagnement social Ă  la fois individualisĂ© et collectif. Sur le plan organisationnel, la culture peut constituer une passerelle avec l’ensemble des missions, dispositifs et pĂŽle d’activitĂ©s du travail social. Sur le plan de la relation d’accompagnement, l’action culturelle est un soutien pour le professionnel, d’abord en tant qu’outil de rĂ©affiliation de ses bĂ©nĂ©ficiaires et, pour dĂ©bloquer certaines situations, mais aussi afin de dĂ©fendre et valoriser les dimensions Ă©ducatives, socialisatrice et relationnelle de leur mĂ©tier. Ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments situent la culture, telle que la saisissent les travailleurs sociaux, Ă  contre-courant de l’emprise grandissante d’une simple gestion des difficultĂ©s sociales. NĂ©anmoins, des rĂ©sistances et tensions inhĂ©rentes aux actions des institutions culturelles en direction du travail social apparaissent. Nous en rendons compte dans un troisiĂšme temps, en soulignant les modes paradoxaux d’engagement des services de publics des institutions culturelles dans le champ du travail social peu visibles et peu dotĂ©es, les actions culturelles menĂ©es dans ce champ se rĂ©vĂšlent pourtant ĂȘtre des vecteurs de liens sociaux, Ă©phĂ©mĂšres, mais avĂ©rĂ©s. PrĂ©sentation de l’association Cultures du CƓur et de ses principes d’actions culturelles 5 L’association informe sur son site internet qu’elle offre 700 000 invitations par an auprĂšs de 39 a ... 6 Une dizaine de cycles de formation se tient tous les ans. L’association annonce un chiffre de 1 500 ... Cultures du CƓur est une association loi 1901 créée en 1998. Elle est dotĂ©e d’une double ambition. PremiĂšrement, l’associa- tion souhaite permettre Ă  des usagers de structures sociales, dans leur diversitĂ©, d’assister gratuitement Ă  des reprĂ©sentations culturelles, au sens large du terme. Pour cela, elle propose un dispositif de mise Ă  disposition d’invitations Ă  des spectacles culturels et sportifs5. Secondement, l’association cherche Ă  accompagner au mieux les publics de son action en formant des travailleurs sociaux Ă  la mĂ©diation culturelle et, plus rĂ©cemment, des agents culturels personnel des musĂ©es et des centres polyculturels comme le Centre Pompidou, ainsi que des agents du Centre des monuments nationaux au travail social6. Pour les acteurs de l’association, les pratiques culturelles sont un moyen de ne pas rĂ©duire les publics Ă  leur condition, et de trouver dans le projet collectif la possibilitĂ© de remobiliser une personne, d’associer cette mĂȘme mobilitĂ© physique Ă  une mobilitĂ© psychique reconquise » Saada, 2002 108. Ce postulat vient ainsi rencontrer une hypothĂšse plus ancienne selon laquelle la connaissance des Ɠuvres d’art, la comprĂ©hension du geste artistique et la frĂ©quentation des Ă©quipements culturels favorisent la participation Ă  la vie de la citĂ© et l’insertion sociale des individus Fabiani, 2007. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’hypothĂšse d’un rĂŽle actif jouĂ© par la culture et les Ɠuvres d’art dans les diffĂ©rents processus d’intĂ©gration sociale fonde la lĂ©gitimitĂ© de l’action publique en matiĂšre de culture Saez, 2012, en particulier en matiĂšre de dĂ©mocratisation de l’accĂšs aux arts et Ă  la culture. Pour mener ses dispositifs d’action culturelle, l’association Cultures du CƓur soutient plusieurs principes. PremiĂšrement, la gratuitĂ© des sorties culturelles offertes aux usagers du dispositif est prĂ©sentĂ©e comme un impĂ©ratif. Elle est trĂšs souvent Ă©voquĂ©e comme condition sine qua non d’une frĂ©quentation des Ă©quipements culturels par les bĂ©nĂ©ficiaires du dispositif et participe Ă  une revalorisation statutaire grĂące Ă  l’émotion gĂ©nĂ©rĂ©e par ce qui est considĂ©rĂ© comme un beau cadeau ». DeuxiĂšmement, un accompagnement qui respecte l’autonomie et le libre choix des publics est dĂ©veloppĂ©. Les travailleurs sociaux et les mĂ©diateurs culturels doivent encourager les usagers Ă  choisir les sorties qu’ils feront. Ils cherchent Ă  ne pas imposer un spectacle sous le prĂ©texte qu’il est lĂ©gitimement consacrĂ© ou, au contraire, empĂȘcher une sortie en prĂ©jugeant que l’usager ne dĂ©tiendrait pas les bonnes clĂ©s d’interprĂ©tation L’appropriation de la culture passe aussi par cet esprit d’ouverture, Ă  rompre la distinction entre culture lĂ©gitime et culture illĂ©gitime. » Saada, 2002 113. Les origines et les financements de Cultures du CƓur viennent du champ social ; ce projet ne reprend pas, sur le plan institutionnel, un objectif de dĂ©mocratisation de la culture. Mais, Ɠuvrant au croisement du champ social et du champ culturel, son action participe de fait Ă  la dĂ©mocratisation culturelle et certains de ses principes dĂ©veloppement de l’autonomie, formation des adultes font Ă©cho Ă  ce qui a pu animer les mouvements d’éducation populaire Chateigner, 2012. 6L’offre culturelle proposĂ©e par Cultures du CƓur repose sur des partenariats passĂ©s entre l’association et des entreprises culturelles. Deux motivations peuvent guider le choix des structures qui acceptent de rĂ©server des places pour Cultures du CƓur un objectif de marketing visant Ă  reverser des invendus aux plus prĂ©caires afin de remplir les salles, ou une adhĂ©sion aux objectifs de dĂ©mocratisation culturelle. L’un des rĂŽles de la chargĂ©e de partenariat est d’expliquer la vocation de Cultures du CƓur et ainsi de susciter une approbation vis-Ă -vis du projet. Elle prĂ©vient les partenaires des possibles incidents, de la qualitĂ© des publics qu’ils vont recevoir, et dĂ©bute ainsi un premier travail de formation Ă  la mĂ©diation culturelle ; mais parfois, de grands lieux de diffusion prĂ©cĂšdent les demandes. Moi, avec toute nouvelle structure je prĂ©viens qu’on a toujours des absences. On ne fait pas miroiter quelque chose. On leur dit aussi les publics que l’on touche, avec les profils trĂšs divers chĂŽmeurs longue durĂ©e, personne sujette Ă  des addictions, etc.. Et aprĂšs je sensibilise un peu aux diffĂ©rents aspects de notre action, Ă  la permanence culturelle, ça les rassure de savoir qu’il y a une action de mĂ©diation culturelle autour. VoilĂ , aprĂšs, on n’est pas Ă  l’abri d’un souci. » L’offre culturelle dĂ©pend donc pour beaucoup de ce travail de prospection. Parfois les interlocuteurs sont difficiles Ă  convaincre On appelle, on fait des rendez-vous. Les conventions mettent parfois jusqu’à un an Ă  ĂȘtre finalisĂ©es ! On n’est que sur de la gratuitĂ© ! Il y a des théùtres qui prĂ©fĂšrent ĂȘtre vides que de remplir gratuitement. » 7Cependant, un des problĂšmes du travail de Cultures du CƓur rĂ©side dans la difficultĂ© Ă  saisir l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des publics du champ social, comme l’évoque ici Serge Saada La confrontation avec les rĂ©fĂ©rents et leurs publics lors de permanences de Cultures du CƓur a conduit l’association Ă  faire Ă©voluer sa propre image de la prĂ©caritĂ©. La diversitĂ© des bĂ©nĂ©ficiaires rendait justement le mot “prĂ©caritĂ©â€ et sa symbolique inadaptĂ©s pour recouvrir tout le champ des publics concernĂ©s par le dispositif. Entre une famille qui travaille et manque de ressources, un primo-arrivant, une femme qui Ă©lĂšve seule ses enfants, un jeune surdiplĂŽmĂ© au Revenu de solidaritĂ© active RSA, une personne handicapĂ©e ou un demandeur d’asile, il est impossible de trouver une terminologie adĂ©quate pour dresser le portrait type des publics qui ont recours Ă  Cultures du CƓur. C’est cette diversitĂ© qui nous permet de creuser notre rĂ©flexion sur la place donnĂ©e au spectateur d’aujourd’hui. » Saada, 2002 114-115. 8En effet, les publics de Cultures du CƓur sont nĂ©cessairement aussi variĂ©s que les publics du champ social. En travaillant avec un grand nombre de structures sociales, Cultures du CƓur ne peut pas regrouper ses usagers sous le terme de personnes en situation de prĂ©caritĂ© » sans entrer dans les dĂ©tails et les singularitĂ©s de chacun d’entre eux. L’association est Ă©galement confrontĂ©e Ă  des publics et professionnels divers relevant d’une typologie rĂ©partie ainsi l’animation socioculturelle, l’insertion professionnelle, le secteur sociojudiciaire, le secteur socio-Ă©ducatif, le secteur mĂ©dico-social, l’insertion par le logement, et enfin l’insertion globale. 9Si les structures sont diverses, les publics du dispositif Cultures du CƓur le sont tout autant adultes handicapĂ©s, personnes sans domicile fixe, jeunes en rĂ©insertion judiciaire, femmes victimes de violences, familles monoparentales en situation de grande prĂ©caritĂ© Ă©conomique sont autant de profils diffĂ©rents rencontrĂ©s par l’équipe de l’association. Les façons de les nommer rĂ©vĂšlent les pratiques du travail social envers ces publics et les maniĂšres dont les professionnels se positionnent vis-Ă -vis d’eux. Alors que Cultures du CƓur parle de ses bĂ©nĂ©ficiaires », les travailleurs sociaux peuvent Ă©voquer leurs usagers ». 7 Comme le dĂ©montrent notamment les grandes enquĂȘtes statistiques sur les pratiques culturelles des F ... 10En outre, si nous nous situons au sein du cadre paradigmatique de la sociologie de la culture, ces publics peuvent ĂȘtre saisis au prisme des Ă©tudes sur les publics de la culture. Les grandes rĂ©flexions interventionnistes en matiĂšre de politiques publiques, menĂ©es dans un objectif de dĂ©mocratisation culturelle, ont cherchĂ© Ă  qualifier des publics qui, en raison de leurs caractĂ©ristiques sociographiques, n’ont pas accĂšs Ă  certains Ă©quipements culturels7. D’abord nommĂ©s non-publics » par les quarante metteurs en scĂšne signataires de la dĂ©claration de Villeurbanne en Mai 68, le caractĂšre normatif et performatif d’une telle acception est aujourd’hui vivement critiquĂ© C’est [
] parce qu’il est intentionnellement et politiquement constituĂ© comme “non-public” qu’il apparaĂźt ensuite comme l’Autre et que ses diffĂ©rences culturelles et sociales passent au premier plan. En instaurant une irrĂ©ductible sĂ©paration, ce discours rĂ©alise pour partie ce qu’il Ă©nonce. » Fleury, 2006 35. Depuis, des appellations plus restreintes focalisent sur les particularitĂ©s de ces publics et leurs barriĂšres symboliques et matĂ©rielles les publics empĂȘchĂ©s en situation de handicap, les publics Ă©loignĂ©s ruraux, les publics isolĂ©s socialement, etc. Ce prĂ©alable est nĂ©cessaire Ă  l’étude afin de saisir les individus enquĂȘtĂ©s dans la pluralitĂ© de leurs comportements et non pas seulement au prisme des prĂ©occupations des professionnels de la culture et des analystes des pratiques culturelles. Comment le travail social se saisit de la culture 11Si nous Ă©tudions dĂ©sormais la façon dont les travailleurs sociaux se saisissent de la culture, en tant que porteurs d’actions culturelles et relais du dispositif Cultures du CƓur, nous pouvons rendre compte des effets de la culture dans les mĂ©tiers du social sur les plans lĂ©gislatif, organisationnel, relationnel et identitaire. 12Parmi les principales dynamiques qui restructurent le champ du travail social Avenel, 2009, la promotion des Interventions sociales d’intĂ©rĂȘt collectif Isic depuis les annĂ©es 1990 favorise, en principe, les actions conduites par les travailleurs sociaux auprĂšs d’un groupe de bĂ©nĂ©ficiaires ou les habitants d’un territoire de Robertis et al., 2014. Il s’agit de complĂ©ter l’accompagnement individuel rĂ©alisĂ© dans le cadre des Interventions d’aide Ă  la personne Isap par des actions collectives, afin d’encourager le vivre ensemble », les relations d’entraide, l’expression des personnes en situation de vulnĂ©rabilitĂ©, leur participation au changement social et leur pouvoir d’agir BacquĂ© & Biewener, 2013. De ce point de vue, les sorties culturelles en groupes mises en place dans le dispositif Cultures du CƓur rĂ©pondent Ă  une demande institutionnelle et sont dans l’air du temps. Ce que confirment au sein de notre Ă©chantillon RaphaĂ«l et Anne-Marie, respectivement Ă©ducateur spĂ©cialisĂ© et assistante de service social dans le service logement d’un centre social Ă  Paris La tendance actuelle c’est plus le collectif, donc c’est bien vu [le dispositif Cultures du CƓur], on n’a pas eu de blocage. » De mĂȘme, la direction de certains Ă©tablissements encourage la mise en place du partenariat avec l’association et la formation de leurs salariĂ©s Ă  la mĂ©diation culturelle Ça a Ă©tĂ© lancĂ© Ă  l’initiative de la hiĂ©rarchie, qui adhĂšre complĂštement, qui nous laisse faire les formations et mĂȘme qui nous encourage Ă  faire les formations. » HĂ©lĂšne, secrĂ©taire mĂ©dicale et sociale dans un service social dĂ©partemental, Paris. On peut avancer que le dispositif proposĂ© par Cultures du CƓur rĂ©pond Ă  la fois Ă  la mise en avant des Isic, et corrĂ©lativement au dĂ©veloppement des Isap, Ă  travers la personnalisation de l’offre culturelle Ă  laquelle les bĂ©nĂ©ficiaires peuvent avoir droit dans le cadre des permanences. Des limites toutefois apparaissent quant Ă  l’application de ces modes d’intervention, nous y reviendrons dans la troisiĂšme partie de notre article. Sur le plan organisationnel, la culture peut constituer une passerelle avec l’ensemble des missions, dispositifs et pĂŽles d’activitĂ©s du travail social. C’est une mĂ©taphore que mobilise Jean, Ă©ducateur spĂ©cialisĂ© dans le service de prĂ©vention d’une association dĂ©partementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adulte, afin de souligner le rĂŽle mĂ©diateur et fĂ©dĂ©rateur de la culture parmi l’ensemble des outils et dispositifs de sa structure. Les activitĂ©s culturelles collectives que Jean anime, elles-mĂȘmes trĂšs diverses théùtres, musĂ©es, arts de la rue, ateliers de lecture, de musique, de peinture
, vont dans la continuitĂ© de ce qui est fait par les collĂšgues [
] ça fait une passerelle » avec les autres activitĂ©s collectives ateliers de mobilisation et de redynamisation, groupes de parole, rencontres sportives
 et ça permet d’apprĂ©hender autrement certaines missions Ă©ducatives comme l’exercice de la parentalitĂ©. 13Plus globalement, Ă  partir du schĂ©ma d’analyse proposĂ© par Jacques Ion et Bertrand Ravon Ion & Ravon, 2005 74-75, on peut rendre compte des fonctions de passerelle ou de support que peuvent assurer les activitĂ©s culturelles relativement aux principaux pĂŽles d’activitĂ© au sein desquels les travailleurs sociaux sont plus ou moins impliquĂ©s. En effet, si les activitĂ©s culturelles s’inscrivent en premier lieu dans le pĂŽle structurĂ© autour de l’organisation d’activitĂ©s sportives, rĂ©crĂ©atives ou culturelles, elles ne s’y rĂ©duisent pas. Elles peuvent servir de supports ou de cadres aux activitĂ©s d’investigation. Les activitĂ©s culturelles leur permettent de mieux connaĂźtre leurs publics, de repĂ©rer des problĂ©matiques », notamment dans le cadre de sorties publiques, susceptibles de constituer un poste d’observation des conduites et attitudes de certains usagers ; aux activitĂ©s dites de dĂ©pannage », durant lesquelles les professionnels facilitent l’accĂšs des usagers Ă  des prestations sociales et l’exercice de leurs droits. En effet, si les sorties culturelles constituent un moyen de lutter contre l’isolement et le repli sur soi de certains bĂ©nĂ©ficiaires, elles peuvent aussi les aider Ă  acquĂ©rir des informations et un sens pratique, utiles dans leurs dĂ©marches administratives et d’insertion. C’est le cas par exemple des usagers qui ont appris Ă  utiliser les transports en commun et se sont familiarisĂ©s avec la signification de certains logos d’entreprises en allant voir un spectacle Ă  Paris ; aux activitĂ©s cliniques, dans le sens oĂč les sorties et permanences de Cultures du CƓur ainsi que les sĂ©ances de brainstorming qui leur sont associĂ©es prolongent leur travail de suivi en constituant des moments et lieux d’écoute comprĂ©hensive, oĂč les travailleurs sociaux se sentent plus impliquĂ©s, plus proches, authentiques moins enfermĂ©s dans les prescriptions de leur rĂŽle professionnel, prennent soin de leurs bĂ©nĂ©ficiaires en se dĂ©partant de la logique d’action gestionnaire qui s’impose de plus en plus Ă  eux Quand on fait attention Ă  la personne, qu’on fait attention Ă  la culture de l’autre, eh bien les gens ils se disent “Elle n’est pas que lĂ  pour les papiers.” » Asmae, chargĂ©e d’insertion dans un espace insertion. Le terme de clinique » renvoie aussi au fait de proposer un espace et un cadre qui permet aux bĂ©nĂ©ficiaires de mobiliser et dĂ©velopper leur historicitĂ©, soit leur capacitĂ© d’agir sur [leur] propre histoire et d’avoir prise sur [leur] temporalitĂ© [
] [et leur] capacitĂ© d’agir sur [leurs] dĂ©terminismes pour s’en dĂ©gager et prendre de la distance » Abels-Eber, 2000 67. Ainsi Jean accompagne-t-il ses bĂ©nĂ©ficiaires Ă  cette ouverture culturelle dans diverses sorties en groupe, afin qu’ils puissent s’approprier, Ă  travers ce qu’ils vont voir de ce monde auquel nous appartenons tous » ; aux actions de concertation citoyenne. En tant que pratique formatrice et transformatrice d’opinions et de jugements esthĂ©tiques, mais aussi politiques, la culture et les diverses expĂ©riences de partage, de dĂ©bats et d’ouverture Ă  l’autre qu’elle suscite participent Ă  la vie citoyenne. De nombreux travailleurs sociaux conçoivent la culture comme un outil de communication, d’expression, de circulation des idĂ©es, au fondement du lien social. À l’image de JĂ©rĂŽme, animateur d’un groupe d’entraide mutuelle en sortant d’une piĂšce de théùtre ou d’un film au cinĂ©ma, les gens s’interrogent, regardent et se posent la question de ce que ça leur fait “Et toi qu’est-ce que ça t’a fait ?” “Ah bon, toi ça t’a fait ça ?” “Je vais y rĂ©flĂ©chir un peu ou je vais aller le regarder une deuxiĂšme fois.” La culture, c’est de l’ordre de l’ouverture Ă  l’autre, de la possibilitĂ© de me mettre en lien ». Outre la connaissance et l’ouverture au monde environnant et aux autres, les pratiques culturelles sont aussi l’occasion de partager quelque chose qui est commun » nos goĂ»ts, on partage une esthĂ©tique, quelque chose qui est beau », au-delĂ  de nos difficultĂ©s et handicaps. LĂ©a, responsable d’un service d’accompagnement Ă  la vie sociale pour des personnes en situation de handicap ou en souffrance psychique, perçoit tous les bĂ©nĂ©fices des sorties culturelles pour ses bĂ©nĂ©ficiaires plus qu’une expĂ©rience de partage », c’est une ouverture pour eux qui est quasi citoyenne » ; enfin, au travail d’analyse de la pratique. L’animation de permanences et l’encadrement de sorties culturelles les font parfois rĂ©flĂ©chir sur le sens et les modalitĂ©s de leurs pratiques professionnelles. On peut citer ici de nouveau RaphaĂ«l et Anne-Marie, travailleurs sociaux. En discutant de leur rapport diffĂ©rent avec la culture et la façon de mobiliser l’offre proposĂ©e par l’association, ils explorent la portĂ©e et les limites de leur posture professionnelle, toute en implication pour le premier et toute en distance pour la seconde. 8 La dĂ©saffiliation sociale est une forme d’exclusion marquĂ©e par l’absence d’inscription du sujet ... 14Sur le plan de la relation d’accompagnement, on peut ajouter que les permanences et activitĂ©s culturelles permettent de dĂ©bloquer des situations, quand les travailleurs sociaux peinent par exemple Ă  impliquer certains usagers, enfermĂ©s dans leur isolement. PlutĂŽt que de prendre une posture directive, oĂč ils seraient tentĂ©s de leur imposer une formation et de s’impliquer davantage dans leurs dĂ©marches d’insertion, leur proposer des sorties culturelles peut les mettre progressivement dans une dynamique d’implication de façon non violente. De mĂȘme, la rĂ©affiliation sociale8 gĂ©nĂ©rĂ©e par la culture, en tant qu’espace de mĂ©diation producteur de liens sociaux faibles granovetter, 1973, constitue un facteur dĂ©clencheur de l’engagement des bĂ©nĂ©ficiaires dans un processus de rĂ©insertion professionnelle, parmi ceux qui rĂ©sistent le plus Ă  sortir de leur isolement. Le dispositif peut aussi servir de pĂŽle attractif pour attirer les usagers, comme le reconnaĂźt Camille, directrice adjointe d’une maison de quartier. Elle utilise le dispositif comme un instrument qui lui permet d’ amener la famille » au sein de sa structure. Un autre type de situation de dĂ©blocage est Ă©voquĂ© par Camille, soutenant que les sorties et permanences constituent un cadre informel qui favorise l’expression de confidences et l’exploration de problĂ©matiques intimes, comme la parentalitĂ©. On peut Ă  ce propos considĂ©rer que les permanences et sorties culturelles constituent des espaces interstitiels Fustier, 2012 investis par les professionnels, bien que souvent considĂ©rĂ©s a priori comme sans importance, voire nĂ©gligĂ©s comme du temps qui serait volĂ© au travail. 15De mĂȘme, le dispositif Cultures du CƓur apparaĂźt comme un territoire d’expression non seulement des dĂ©sirs d’intimitĂ©, mais aussi d’extimitĂ© des usagers Fugier, 2014. Le concept d’extimitĂ©, Ă©laborĂ© par le psychologue Serge Tisseron, permet de rendre compte de leur dĂ©sir de rendre visible et d’obtenir la reconnaissance d’une partie de leur vie intime, Ă  partir d’un Ă©change de vĂ©cus avec les professionnels. Usagers et professionnels recourent Ă  une empathie Ă  la fois relationnelle et extimisante » lorsque chaque protagoniste reconnaĂźt Ă  [son] interlocuteur le droit, par ses rĂ©actions, de [l’] informer sur [lui-mĂȘme] » Tisseron, 2011 89. Camille tĂ©moigne de cette intrication entre le culturel, l’intimitĂ© et l’extimitĂ©, dans le travail d’accompagnement qu’elle effectue auprĂšs de parents, notamment par le biais des permanences de Cultures du CƓur Ils livrent quand mĂȘme beaucoup d’eux-mĂȘmes, c’est leur vie privĂ©e, l’éducation, il n’y a rien de plus intime c’est liĂ© parfois Ă  la religion, Ă  un vĂ©cu personnel, Ă  une culture qu’on a, Ă  une histoire personnelle qu’on a du fait de ce que nous ont transmis nos parents. C’est intime. Ils livrent leur vie privĂ©e, donc on est aussi obligĂ©s de livrer des choses de nous, des choses issues un peu de notre vie Ă  nous, pour se prĂ©senter aussi en tant que parents
 pour qu’il y ait un Ă©change, pour que ce soit rĂ©ciproque quand mĂȘme. » 16La culture est porteuse d’humanitĂ© dans la relation Ă©ducative quand elle met en relation des personnes plutĂŽt que des usagers, et permet Ă  chacun d’apprendre Ă  se connaĂźtre. De mĂȘme, la participation du personnel administratif aux permanences met des visages sur des noms ou des voix » HĂ©lĂšne, secrĂ©taire mĂ©dicale et sociale. En outre, en accĂ©dant Ă  une partie de l’offre culturelle du dispositif quand ils encadrent des sorties de groupe, les travailleurs sociaux dĂ©couvrent des Ɠuvres culturelles et partagent cette expĂ©rience avec leurs bĂ©nĂ©ficiaires, dans un esprit de don plutĂŽt que de contrat, propre aux socialitĂ©s primaires Fustier, 2004 Ça permet d’échanger, comme ça il y a une convivialitĂ©, une complicitĂ© ! » Kimberley, Ă©ducatrice spĂ©cialisĂ©e, ES. La culture est donc ce plus », cette relation supplĂ©mentaire » qui s’établit entre professionnels et usagers. 17Sur le plan de leur identitĂ© professionnelle revient de façon rĂ©currente l’idĂ©e que l’engagement dans des activitĂ©s culturelles est une occasion de retrouver le cƓur du mĂ©tier ou une dimension perdue ou en danger du mĂ©tier de travailleur social, c’est-Ă -dire sa composante d’éducation et d’animation. Les Ă©ducateurs spĂ©cialisĂ©s insistent beaucoup sur le fait que leur travail consiste avant tout Ă  ĂȘtre en relation avec autrui, Ă  travailler sur la relation Ă  l’autre donner envie de », faire naĂźtre le dĂ©sir de », susciter le projet » , Ă  instaurer, restaurer, rĂ©parer une relation. C’est pour cela qu’ils sont trĂšs rĂ©ceptifs au discours affichĂ© par l’association, qui refuse de considĂ©rer Cultures du CƓur comme une simple billetterie il s’agit d’un outil de travail Ă©ducatif, un dispositif d’accompagnement social, et non de marchandisation de la culture. Au contraire, ils considĂšrent la culture comme une arme contre la marchandisation du social », sous l’emprise grandissante d’un social de gestion » ChauviĂšre, 2010 qui met Ă  distance le professionnel et ses usagers. Il s’agit pour eux de se saisir de la culture pour tout simplement faire leur travail, essayer de rĂ©aliser un accompagnement de qualitĂ© Clot, 2010 grĂące Ă  la culture, en espĂ©rant, selon leurs termes, mieux aider les gens ». 18Les activitĂ©s culturelles peuvent participer Ă  la reconnaissance des professionnels. En remerciant les travailleurs sociaux de leur donner accĂšs Ă  une offre culturelle, ou en manifestant tout simplement leur satisfaction leur sourire en sortant » du théùtre par exemple, les bĂ©nĂ©ficiaires reconnaissent la valeur de leurs actions et les valorisent. Par ailleurs, les activitĂ©s culturelles permettent Ă  certains professionnels de sortir de leur routine et notamment de la dimension la plus gestionnaire, bureaucratique, impersonnelle de leur travail social, comme Asmae, chargĂ© d’insertion En tout cas moi ça me change du RSA, de la paperasserie. Moi je suis plus dans cette optique-lĂ  », ou bien encore HĂ©lĂšne, secrĂ©taire mĂ©dicale et sociale Ça nous sort de notre train-train quotidien. [
] ça nous permet de donner une autre dimension Ă  notre travail, bĂȘte et mĂ©chant. » 19Enfin, les travailleurs sociaux se saisissent aussi de la culture en tant que passeurs. Ils facilitent l’accĂšs aux formes les plus lĂ©gitimes ou institutionnalisĂ©es de la culture, en informant et formant leurs bĂ©nĂ©ficiaires, en les incitant, les motivant, leur rendant accessibles ces formes de culture, en tĂąchant d’éviter le piĂšge du misĂ©rabilisme et du populisme grignon & Passeron, 1989 il faut qu’ils se sentent autorisĂ©s Ă  aller vers ces formes de culture perçues comme lĂ©gitimes et qu’on reconnaisse la valeur de leur propre culture. Le travailleur social peut ainsi constituer un agent de socialisation Ă  la culture, mais aussi un agent de mĂ©diation, en tant que relais vers les Ă©tablissements culturels. L’engagement paradoxal des institutions culturelles dans le champ du travail social 9 Disponible de façon trimestrielle sur le site du ministĂšre et des 19 institutions y participant. Cf ... 10 Par exemple, les actions menĂ©es par le service de mĂ©diation culturelle de la grande Halle de la Vil ... 20Du cĂŽtĂ© des institutions culturelles, les actions en faveur du champ social ne sont pas nouvelles. DĂšs les annĂ©es 1960 Fleury, 2006b, l’institutionnalisation du projet de dĂ©mocratisation de la culture a amenĂ© les services de relations avec le public Ă  dĂ©velopper des actions auprĂšs de groupes socioculturels, dont certains seraient aujourd’hui qualifiĂ©s de spĂ©cifiques ». Mais les actions en faveur du champ social se sont surtout dĂ©veloppĂ©es Ă  partir des annĂ©es 2000 et la montĂ©e en puissance dans le dĂ©bat public de la lutte contre l’exclusion. Ainsi, en 2006, la chargĂ©e des publics du champ social du musĂ©e du Louvre tĂ©moignait de l’institutionnalisation croissante de ces actions Pour les mĂ©cĂšnes, faire du social c’est dans le vent, et puis c’est une prioritĂ© du gouvernement, la cohĂ©sion sociale et l’adhĂ©sion rĂ©publicaine, on a encore reçu une circulaire rĂ©cemment, c’est-Ă -dire l’insertion sociale et professionnelle qui passe par l’insertion dans la culture. On est tous concernĂ©s, toutes les institutions culturelles. [
] Le musĂ©e du Louvre a Ă©tĂ© pionnier, nous gĂ©nĂ©rons de plus en plus d’actions dans ce domaine et ça a fait des petits partout. » C’est Ă  la faveur d’une inquiĂ©tude proprement sociale les failles du processus d’intĂ©gration, venue rejoindre une ambition plus ancienne de dĂ©mocratiser l’accĂšs aux Ă©quipements culturels Montoya, 2009, que les actions en faveur du champ social se sont dĂ©veloppĂ©es dans les institutions culturelles. Ainsi, en 2005, sous l’égide du ministĂšre de la Culture, la mission Vivre ensemble » Ă©tait créée, instituant au sein des chargĂ©s de relations avec le public un espace de rĂ©flexion autour de l’accueil des publics dits spĂ©cifiques. Les dispositifs d’accueil des publics du champ social existent dĂ©sormais, qu’il s’agisse d’actions minutieuses menĂ©es avec un petit groupe de personnes sur du long terme ou de rĂ©formes structurelles des conditions pratiques d’accueil de ces groupes, rendus visibles par la lettre de la mission Vivre ensemble9 » gratuitĂ© pour les allocataires des minimas sociaux lorsqu’elle n’était pas dĂ©jĂ  en place, accĂšs au droit de parole » et formation gratuite Ă  la mĂ©diation dans ces institutions et pour les travailleurs sociaux dĂ©sirant amener leurs groupes d’usagers. Cette offre s’accompagne parfois, de façon variable selon les institutions, d’une recherche volontariste de groupes et de structures issus du champ social dĂ©marchage, publicitĂ©, etc.. MalgrĂ© cela, et parallĂšlement Ă  la persistance de dispositifs locaux particuliĂšrement actifs auprĂšs du champ social10, les actions volontaristes en faveur de ces publics demeurent marginales dans l’ensemble des activitĂ©s des services de publics des institutions culturelles Montoya, 2009. Des initiatives Ă©parses » prennent place dans un quasi-vide institutionnel » Rouxel, 2001. Si une poignĂ©e d’institutions s’est dotĂ©e d’un poste de chargĂ©s des publics du champ social, dans l’immense majoritĂ© des structures culturelles, y compris parmi celles dotĂ©es des moyens les plus importants, les publics dits spĂ©cifiques », ou du champ social » ne viennent dĂ©signer qu’un modeste sous-ensemble d’actions ciblĂ©es, au milieu d’un ensemble beaucoup plus vaste d’actions pour le champ scolaire, les groupes » comitĂ©s d’entreprises, associations, groupes d’amis ou le mal nommĂ© tout public ». La faiblesse des moyens consacrĂ©s Ă  ces actions explique peut-ĂȘtre l’emploi d’un lexique flou et euphĂ©misant, propre au secteur culturel les travailleurs sociaux n’utilisent pas ces termes pour qualifier le public du travail social champ social » cf. supra, publics empĂȘchĂ©s » pour ne pas entrer dans le dĂ©tail des obstacles matĂ©riels, symboliques, sociaux Ă  l’accĂšs aux Ă©quipements culturels ou spĂ©cifiques » expression sans doute la plus problĂ©matique, qui accroĂźt l’effet de stigmatisation et d’amalgame de populations dotĂ©es de caractĂ©ristiques sociales extrĂȘmement diverses. 21Mais ces initiatives demeurent relativement rĂ©centes et limitĂ©es. Au sein des institutions culturelles, le dĂ©veloppement de ces actions ne va pas de soi, notamment lorsqu’il s’agit pour les chargĂ©s de publics de convaincre leurs collĂšgues, la direction, les confĂ©renciers ou les agents d’accueil de la nĂ©cessitĂ© de mettre en place des actions spĂ©cifiques pour accueillir ces groupes. D’aprĂšs une chargĂ©e des publics du champ social d’un musĂ©e parisien, il y a une peur de la part des confĂ©renciers » C’est comme les personnes handicapĂ©es
 Est-ce qu’on va vers elles en leur donnant de l’aide, ou alors est-ce qu’on reste lĂ  et on ne sait pas quoi faire, quand on voit les femmes arriver en boubous, les femmes voilĂ©es ou les femmes avec une dĂ©gaine pas possible, c’est pas Ă©vident. L’idĂ©e c’est d’assouplir la relation et de bien se connaĂźtre les uns les autres. [
] Alors c’est trĂšs modeste, je crois qu’il n’est pas question de faire ce travail autrement qu’humblement. » Le chargĂ© des publics du champ social d’un Ă©tablissement pluridisciplinaire parisien tĂ©moigne d’une autre difficultĂ©, trĂšs souvent Ă©voquĂ©e par les acteurs sociaux ou culturels engagĂ©s dans ces actions Au dĂ©but, il y avait un peu une habitude qu’ont beaucoup de lieux culturels de dire “ce spectacle, ça marche pas du tout, tiens, tu n’as pas du pauvre pour la remplir ?”, donc les groupes avaient la chance d’aller voir des films en iranien non sous-titrĂ©s, des trucs qui sont quand mĂȘme super inaccessibles. » Une chargĂ©e des relations publiques d’un festival pluridisciplinaire parisien Ă©voquait quant Ă  elle la dimension singuliĂšre et personnelle des actions menĂ©es auprĂšs du public du champ social J’ai remplacĂ© quelqu’un qui Ă©tait plus protocole, qui s’occupait plus d’envoyer des invitations [
], mais cette chose de mĂ©diation culturelle n’existait pas, on n’avait pas l’habitude de faire des choses comme ça. » Une chargĂ©e des publics disait l’ambivalence des actions de formation des agents d’accueil dans les musĂ©es J’ai toute une action vers le personnel du musĂ©e pour changer le regard de toutes les personnes qui travaillent au musĂ©e pour accueillir un public, je n’aime pas le mot, mais “spĂ©cifique”, qui n’a pas les codes pour se repĂ©rer dans un lieu, parce qu’un musĂ©e c’est contraignant, on ne court pas, on ne peut pas manger, on ne peut pas boire, on ne touche pas les Ɠuvres, quand on est au musĂ©e, on ne vient pas au Carrefour, on n’est pas chez Virgin, mais la frontiĂšre est trĂšs fine. » Public spĂ©cifique » qui ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme tel tout en Ă©tant Ă©duquĂ© Ă  la visite l’accueil du public du champ social amĂšne les chargĂ©s de relations publiques Ă  dĂ©velopper leurs actions sur une ligne d’équilibre fragile, entre prise en compte de leurs spĂ©cificitĂ©s et dĂ©fense de leurs droits Ă  ĂȘtre accueillis comme tout le monde au sein des institutions. 22Ces tensions sont Ă©galement visibles lorsqu’on accompagne les structures du champ social dans ce type de sortie. Accompagnant un groupe d’alphabĂ©tisation durant la visite d’un grand musĂ©e d’art moderne parisien, nous avions Ă©tĂ© surpris de voir le groupe que nous accompagnions ĂȘtre fondu, pour les besoins de la visite, avec un groupe hĂ©tĂ©roclite de personnes envoyĂ©es par des structures de travail social. La visite fut malaisĂ©e, autant pour les visiteurs qui ne se connaissaient pas et s’interrogeaient sur les raisons de ce regroupement que pour la confĂ©renciĂšre, qui nous le confirma par la suite. Aux dires des travailleurs sociaux, et des agents de Cultures du CƓur, l’accueil du public du champ social par les structures culturelles ne va pas de soi les regards peuvent ĂȘtre sources de tensions qu’il s’agit de dĂ©jouer, de prĂ©venir ou d’accepter. 11 Le Monde, 31 janvier 2013, Rollot Catherine, Exclusion d’une famille du musĂ©e d’Orsay Le minist ... 23Le samedi 26 janvier 2013, une famille accompagnĂ©e par ATD Quart Monde Ă©tait expulsĂ©e du musĂ©e d’Orsay. Selon la presse, qui s’était largement fait l’écho de cet incident, le personnel du musĂ©e, alertĂ© par des visiteurs gĂȘnĂ©s par la mauvaise odeur d’un enfant malade, aurait demandĂ© Ă  la famille de quitter les lieux. Les membres d’ATD Quart Monde ont de leur cĂŽtĂ© vu dans cette exclusion le fruit d’une discrimination sociale ordinaire. Selon un membre de l’association, cet Ă©vĂ©nement montre ce que subissent les plus pauvres au quotidien, cette discrimination qui fait que, quand on porte la grande pauvretĂ© sur son visage, on n’est pas traitĂ© de la mĂȘme façon11 ». Exceptionnel et particuliĂšrement mĂ©diatisĂ©, cet Ă©vĂ©nement fait Ă©cho aux discours des salariĂ©s de Cultures du CƓur sur les rĂ©sistances et les difficultĂ©s Ă  accueillir le public du champ social. Certains services de publics refusent de travailler avec Cultures du CƓur au nom d’une opposition de principe Ă  la gratuitĂ©, mais il arrive que ce refus soit formulĂ© au nom de problĂšmes de comportements, de bonne tenue, de respect des horaires, attribuĂ©s Ă  ces publics. Il suffit qu’il y ait un incident dans un théùtre pour que le partenariat cesse. Par exemple, on avait eu des personnes qui Ă©taient montĂ©es sur scĂšne pour insulter des comĂ©diens Ă  Bastille par exemple. [
] On a eu un incident, c’est une dame qui est venue avec un enfant, alors qu’elle Ă©tait ivre. On a eu aussi une personne ivre au guichet Montparnasse la semaine derniĂšre. Ça n’a pas remis en cause le partenariat, mais les structures culturelles appellent tout de suite. On peut trĂšs bien comprendre la structure sociale qui est déçue et la structure culturelle qui a peur que ça se reproduise. Et nous, on ne peut pas garantir non plus que ça ne se reproduira jamais. Donc les deux positions se dĂ©fendent totalement », tĂ©moigne la personne responsable des partenariats Ă  Cultures du CƓur. Une autre fait le constat d’un dĂ©sĂ©quilibre de pouvoir entre le culturel et le social dans le dispositif Cultures du CƓur », car l’association est acculĂ©e Ă  offrir beaucoup de places [mais] les structures culturelles, c’est selon leur bon vouloir. » 24Parfois justifiĂ©s par le rĂ©cit d’évĂ©nements particuliers et rarissimes un homme en situation d’ébriĂ©tĂ© dans le hall du théùtre qui l’accueillait par exemple, ou par la mise en exergue de comportements dont il n’est pas sĂ»r qu’ils soient le monopole des publics issus du champ social comme les retards ou le fait de ne pas honorer les invitations, une partie de ces refus pour les sorties de groupe s’abritent derriĂšre des discours gĂ©nĂ©raux qui cachent mal le peu d’expĂ©rience des services de publics vis-Ă -vis de ceux qu’ils qualifient d’ atypiques ». Ces refus et ces rĂ©sistances sont perçus comme d’autant plus scandaleux qu’ils sont de moins en moins nombreux. Du cĂŽtĂ© des travailleurs sociaux, ce sont le caractĂšre stigmatisant des formes d’accueil, le manque de formation des salariĂ©s des institutions culturelles Ă  la spĂ©cificitĂ© des publics du champ social qui viennent rĂ©vĂ©ler le dĂ©calage entre d’une part les ambitions et les discours relatifs Ă  l’accueil de ce public, et d’autre part la rĂ©alitĂ© plus ambivalente des actions menĂ©es au sein des institutions. Ils sont bien accueillis, mais on sent quand mĂȘme [
] quand on voit leur dĂ©gaine, que si nous, on ne recadre pas, les confĂ©renciers peuvent rĂ©agir. » Malika, formatrice rĂ©fĂ©rente dans une École de la deuxiĂšme chance. Chaque fois que je vais au théùtre avec eux, le problĂšme ce n’est pas les sorties, mais [c’est] dans le regard des autres et c’est terrible ça. [
] C’est trĂšs violent. Le public des théùtres parisiens, des salles d’expo se disent que ce n’est pas la place de ces jeunes, et quand ils sont lĂ , ils dĂ©tonnent. » Michel, Ă©ducateur spĂ©cialisĂ© dans un service d’hĂ©bergement et d’activitĂ©s de jour. 25L’engagement limitĂ© des moyens engagĂ©s par les institutions culturelles pour accueillir ces publics s’explique aisĂ©ment. Pour des raisons d’organisation, les services de publics se sont gĂ©nĂ©- ralement constituĂ©s autour d’une double mission, de communi- cation et d’accueil d’une part, et, dans une moindre mesure, de conquĂȘte de nouveaux publics d’autre part. Ceux-ci se recru- taient aisĂ©ment parmi des groupes dĂ©jĂ  constituĂ©s, auprĂšs de comitĂ©s d’entreprises ou d’établissements scolaires. Si les comi- tĂ©s d’entreprise sont aujourd’hui des relais moins importants, le champ scolaire est devenu le principal destinataire des activitĂ©s des services de relations avec le public. L’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©, la diver- sitĂ© et le caractĂšre anomique des publics du champ social ont empĂȘchĂ© de les constituer en groupes aisĂ©ment recrutables pour les services de publics. Au musĂ©e du Louvre, par exemple la crĂ©ation d’un poste de chargĂ© de ces publics a Ă©tĂ© associĂ©e initialement Ă  celui du public handicapĂ© Nous appartenons Ă  la mĂȘme unitĂ©, parce que le public handicapĂ© et le public du champ social ont en commun de ne pas avoir d’autonomie ; que ce soit pour des raisons physiques ou pour des raisons financiĂšres, il y a des freins Ă  la visite. » Par ailleurs, le recrutement des chargĂ©s de relations publiques et d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale des agents d’institutions culturelles dans la classe moyenne Dubois, 2013 ne les prĂ©dispose ni Ă  connaĂźtre le secteur du travail social ni Ă  en comprendre les ressorts ou la diversitĂ©. Les chargĂ©s de publics du champ social » revendiquent souvent une fibre sociale particuliĂšrement forte et prĂ©coce, souvent hĂ©ritĂ©e d’un engagement familial dans le social ou les activitĂ©s caritatives Montoya, 2009. Les enquĂȘtes menĂ©es sur ces projets culturels nous amĂšnent Ă  Ă©mettre une derniĂšre hypothĂšse explicative du faible engagement des acteurs culturels dans ce secteur les diffĂ©rentes difficultĂ©s sociales auxquelles sont confrontĂ©s les individus concernĂ©s par ces actions ont des effets directs sur les modes d’engagement, de prĂ©sence, et sur la nature des interactions au sein des groupes mobilisĂ©s. L’observation de ces sorties montre l’état d’anomie manifeste nombreuses absences, retards, abandons, difficultĂ©s Ă  Ă©changer, etc. de ces groupes souvent faiblement reliĂ©s entre eux, faiblement tenus, si ce n’est par un travail social attentif Ă  pallier la prĂ©caritĂ© de ces engagements. 26Pourtant, quel que soit le caractĂšre parcimonieux de l’engagement des institutions culturelles en la matiĂšre, les enquĂȘtes de terrain montrent que les effets de ces actions sur les publics atypiques sont manifestes et mĂ©riteraient d’ĂȘtre examinĂ©s par les sociologues de la culture. Alors que les mĂ©diateurs culturels ont largement assimilĂ© les leçons de la sociologie critique Montoya, 2012 quant aux effets d’imposition et de domination symbolique des Ă©tablissements culturels Bourdieu & Darbel, 1966, l’observation des sorties culturelles menĂ©es par les travailleurs sociaux et les entretiens rĂ©alisĂ©s avec les participants font plutĂŽt apparaĂźtre des formes de revalorisations sociales propres Ă  la sortie dans des lieux culturels prestigieux Moi, j’aime beaucoup les grands monuments, quand c’est grand, c’est beau. Versailles c’était magnifique. J’aime bien quand on peut connaĂźtre l’histoire. On se dit il y a eu des rois, des reines, et maintenant c’est nous [qui] marchons lĂ . Aujourd’hui aussi [aprĂšs une sortie Ă  l’OpĂ©ra garnier], c’était magnifique. » FrĂ©quentant rĂ©guliĂšrement un centre social d’une ville de Seine-Saint-Denis, cette mĂšre de famille algĂ©rienne est une fidĂšle des sorties culturelles organisĂ©es par l’axe famille » du centre social. Comme beaucoup d’autres participants, elle Ă©voque en termes extrĂȘmement positifs ces sorties culturelles qui permettent une distraction d’autant plus marquante que l’institution visitĂ©e resplendit des ors de la monarchie Versailles, de l’Empire ou de la RĂ©publique. C’est souvent la double dimension patrimoniale et monumentale impressionnante visuellement de ces sorties qui constitue le cƓur des expĂ©riences mises en avant par ces participants. En cela, ces publics ne sont pas trĂšs diffĂ©rents des touristes qui visitent Paris par millions chaque annĂ©e. De façon plus significative encore, la joie », la fiertĂ© » souvent Ă©voquĂ©es dans les entretiens menĂ©s avec les participants Ă  ces sorties contrastent significativement avec le tableau dressĂ© par une sociologie attentive Ă  dĂ©noncer les effets d’intimidation sociale des institutions culturelles. 27Les chargĂ©s de publics dans les institutions culturelles sont les premiers tĂ©moins, avec les travailleurs sociaux, des effets de revalorisation statutaire de ces projets. Le beau rĂ©pare [
], on le voit sans cesse dans les groupes », dit la chargĂ©e des publics d’un grand musĂ©e parisien. C’est magique, quand on voit comme la parole se libĂšre, t’es crevĂ©e et tout d’un coup il se passe quelque chose, il y a une rencontre », dit une autre. Certains mettent en avant l’apport de ces rencontres pour les artistes eux-mĂȘmes Je suis persuadĂ© qu’il faut travailler avec le terrain et les artistes quand ils sortent des rencontres et qu’ils me disent “c’était super riche, peut-ĂȘtre qu’on va l’utiliser dans d’autres spectacles”, c’est vrai que ça va dans les deux sens, la richesse du terrain influe aussi sur l’artistique et sur la maniĂšre de monter un spectacle. » Olivier, chargĂ© des publics du champ social dans un Ă©tablissement pluridisciplinaire parisien. De nombreux tĂ©moignages Ă©voquent la prise de confiance, la restauration de l’estime de soi, la libĂ©ration de formes d’expression provoquĂ©es par l’engagement dans les projets menĂ©s avec les institutions culturelles Il y a un effet de groupe aussi, l’effet du groupe c’est qu’on est tous ensemble Ă  faire la mĂȘme chose en mĂȘme temps, et ça solidarise et ça nous met dans une position de “on n’est pas en ce moment en train de penser Ă  nos douleurs”, on prend du recul, on peut parler d’autres choses que ce qui fait mal, ça c’est assez notable aussi parce qu’il y a beaucoup de personnes qui ont du mal Ă  se dĂ©centrer [
] ça a des effets de distinction, les effets de la reprĂ©sentation habituelle c’est-Ă -dire les effets de la gratification, les effets de la prestation et de la reconnaissance du public et du travail accompli, des effets trĂšs certainement sur l’envie, l’envie de refaire, c’est un dĂ©clencheur finalement ça dĂ©clenche le plaisir, le faire et le refaire autrement, refaire autrement, mais continuer. » Cet animateur d’un centre d’entraide pour personnes en situation de souffrance psychique » formule ici des effets souvent dĂ©crits ailleurs revalorisation de soi, regain d’intĂ©rĂȘt pour l’action, mise Ă  distance de la souffrance ordinaire, etc. LĂ  encore, l’ampleur des effets dĂ©crits par les travailleurs sociaux contraste avec l’invisibilitĂ© ordinaire de ces projets et la relative modestie de leur place dans le travail des services de publics des institutions culturelles. Peu repĂ©rĂ©es jusqu’ici par les sociologues, objet d’une attention limitĂ©e au sein des institutions culturelles, ces actions sont sans cesse réévaluĂ©es, fragilisĂ©es par leur dimension circonscrite C’est vrai qu’on dĂ©veloppe des coĂ»ts pas possibles pour des tout petits groupes de six personnes, c’est vrai qu’en termes de coĂ»ts c’est trĂšs trĂšs dur de faire intervenir des gens. Est-ce que c’est lĂ©gitime ou est-ce qu’on n’est pas en train de se planter et d’oublier plein d’autres gens ? » Olivier, chargĂ© des publics du champ social dans un Ă©tablissement pluridisciplinaire parisien. Conclusion 28Le travail partenarial entre les Ă©tablissements culturels et mĂ©dico-sociaux, par l’entremise d’une association comme Cultures du CƓur, nous apparaĂźt doublement paradoxal du cĂŽtĂ© du travail social, il va Ă  l’encontre de l’emprise grandissante d’un social de gestion » ; du cĂŽtĂ© des Ă©tablissements culturels, il est empreint d’ambiguĂŻtĂ© tant son efficacitĂ© avĂ©rĂ©e en termes de revalorisation, d’ouverture et d’assouplissement des interactions sociales est contrecarrĂ©e par le caractĂšre limitĂ© des moyens qui y sont consacrĂ©s et son manque de visibilitĂ©. C’est d’ailleurs l’un des intĂ©rĂȘts de la formation Ă  la mĂ©diation culturelle que de mettre en Ă©chec les modes de catĂ©gorisation empreints de lĂ©gitimisme culturel et les prĂ©supposĂ©s discrĂ©ditant des hexis et ethos non conventionnels. 29Nous ne soutenons pas que de telles tensions soient gĂ©nĂ©ralisables Ă  l’ensemble des institutions culturelles impliquĂ©es auprĂšs des publics du champ social. Les dispositifs et partenariats proposĂ©s par Cultures du CƓur rĂ©vĂšlent nĂ©anmoins de possibles Ă©cueils et freins aux processus d’émancipation et d’intĂ©gration par la culture. Ce qui nous renvoie de nouveau au concept de paradoxe », dans le sens Ă©tymologique du terme cette enquĂȘte montre qu’il demeure des pratiques, des reprĂ©sentations, des logiques d’action et des vĂ©cus qui vont Ă  l’encontre de ce qui semble dĂ©sormais aller de soi dans de multiples institutions culturelles et Ă©tablissements sociaux. 30De nouvelles pistes de recherches se dessinent alors dans les champs de la psychodynamique du travail Dejours, 1998 et de la clinique de l’activitĂ© Clot, 1995, on peut interprĂ©ter ce paradoxe comme la manifestation d’un dĂ©calage irrĂ©ductible, potentiellement gĂ©nĂ©rateur de souffrance du cĂŽtĂ© des professionnels comme des usagers, entre une organisation du travail partenarial et de mĂ©diation prescrite et l’organisation rĂ©elle de ce travail ce qui vient rĂ©sister Ă  sa formalisation, sa maĂźtrise, ce qui met en Ă©chec les objectifs visĂ©s, compte tenu notamment des moyens disponibles, des imprĂ©vus ou encore de la complexitĂ© propre aux mĂ©tiers de la relation. Par ailleurs, on peut se demander si l’accueil des publics du champ social ne se traduit pas sous la forme d’une injonction paradoxale Bateson, 2008, puisque les travailleurs culturels doivent satisfaire des publics spĂ©cifiques, dans des lieux qui sont supposĂ©s accueillir un public de plus en plus commun tout en restant hors du commun.
ConfinementCOVID-19 Assouplissement des sorties des personnes handicapĂ©es Cet assouplissement doit s'accompagner d'un strict respect des gestes barriĂšre impĂ©ratifs pour la sĂ©curitĂ© sanitaire de tous. ‱ Pour les personnes en situation de handicap domiciliĂ©es chez elles, leurs parents ou leurs proches : leurs sorties, soit seules soit accompagnĂ©es, en
L’introduction du pass sanitaire depuis le 9 aoĂ»t 2021 a permis d’allĂ©ger les rĂšgles sanitaires au sein des EHPAD. Les activitĂ©s collectives, les sorties, les visites des familles, 
 au sein des EHPAD et dans les Ă©tablissements d’accueil des personnes en situation de handicap font l’objet d’un nouveau protocole sanitaire qui a Ă©tĂ© diffusĂ© le 10 aoĂ»t 2021 par le ministĂšre de la SantĂ©. LES NOUVELLES MESURES Depuis le dĂ©but de la crise sanitaire provoquĂ©e par l’épidĂ©mie de Covid-19, les possibilitĂ©s d'aller et venir des rĂ©sidents des EHPAD ont Ă©tĂ© fortement rĂ©duites. Le protocole sanitaire avait Ă©tĂ© dĂ©jĂ  assoupli le 19 mai 2021 puis le 21 juillet 2021 pour un retour progressif Ă  une vie normale. Depuis la mise en place du pass sanitaire le 9 aoĂ»t 2021, les mesures sont les suivantes Les visites des familles peuvent dorĂ©navant se faire sans rendez-vous, en chambre comme dans les espaces collectifs. L'accĂšs des visiteurs Ă  l'Ă©tablissement est conditionnĂ© Ă  la prĂ©sentation d'un pass sanitaire, sauf urgences et situations particuliĂšres. Les sorties sont autorisĂ©es sans aucune restriction sauf dĂ©cisions locales contraires. Les rĂ©sidents pourront de nouveau participer Ă  des activitĂ©s collectives Ă  leur retour, sauf en cas de contact Ă  risque. À leur retour, des tests de dĂ©pistage seront proposĂ©s aux rĂ©sidents non vaccinĂ©s ou ne bĂ©nĂ©ficiant pas d'un schĂ©ma vaccinal complet. Si le rĂ©sident est identifiĂ© comme contact Ă  risque, les mĂȘmes mesures qu'en population gĂ©nĂ©rale s'appliquent. Les repas en commun ne font plus l'objet de recommandations spĂ©cifiques. Les repas avec les proches sont Ă  nouveau autorisĂ©s. Les activitĂ©s collectives dans les espaces intĂ©rieurs et extĂ©rieurs de l'Ă©tablissement ne font plus l'objet de recommandations spĂ©cifiques. Toutefois, les gestes barriĂšres doivent continuer Ă  ĂȘtre respectĂ©s. Les accueils de jour sont ouverts normalement. Une vigilance particuliĂšre est consacrĂ©e au respect des gestes barriĂšres dans le cadre des activitĂ©s d'accueil de jour, notamment dans les accueils de jour adossĂ©s Ă  un Ă©tablissement d'hĂ©bergement. Les admissions ne sont plus conditionnĂ©es Ă  la vaccination de la personne. Les personnes non vaccinĂ©es doivent cependant ĂȘtre informĂ©es de la possibilitĂ© de rĂ©aliser une vaccination. La rĂ©alisation d'un test prĂ©alable reste recommandĂ©e. Aucun isolement n'est mis en place de façon prĂ©ventive lors de l'admission. La prĂ©sentation d'un pass sanitaire ne peut en aucun cas ĂȘtre demandĂ© Ă  un rĂ©sident de l'Ă©tablissement, Ă  une personne accompagnĂ©e mais non hĂ©bergĂ©e dans l'Ă©tablissement, par exemple dans le cadre d'activitĂ©s d'accueil de jour ou de consultations ou bien Ă  une personne accompagnĂ©e par un service, lorsqu'elle se rend dans les locaux du service. En cas d'apparition d'un premier cas au sein de l'Ă©tablissement, il est procĂ©dĂ© Ă  un dĂ©pistage des rĂ©sidents et des professionnels de l'Ă©tablissement. La dĂ©tection de trois cas parmi les rĂ©sidents ou les professionnels des Ă©tablissements peut conduire la direction Ă  mettre en place des mesures de protection complĂ©mentaires. Pour les personnes cas contact et cas confirmĂ©s d'infection au Covid au sein de l'Ă©tablissement, les rĂšgles qui s'appliquent sont les mĂȘmes que celles en vigueur pour l'ensemble de la population. A SAVOIR L'ensemble des gestes barriĂšres doit continuer Ă  ĂȘtre respectĂ© par les rĂ©sidents, professionnels et visiteurs extĂ©rieurs, quel que soit leur statut vaccinal, comme pour l'ensemble de la population aĂ©ration des locaux, hygiĂšne des mains, port du masque en intĂ©rieur, mais plus en extĂ©rieur, distanciation physique de 2 mĂštres lorsque le rĂ©sident est dans l'incapacitĂ© de porter un masque. Sauf contre-indication mĂ©dicale, la vaccination contre le Covid-19 est obligatoire pour les personnes travaillant dans les EHPAD et les maisons de retraite. Les personnels non vaccinĂ©s ont jusqu'au 15 septembre 2021 pour le faire, ou jusqu'au 15 octobre 2021 s'ils ont dĂ©jĂ  reçu une premiĂšre dose de vaccin. La Haute AutoritĂ© de SantĂ© HAS a prĂ©conisĂ© le 24 aoĂ»t 2021, d'administrer une dose de rappel aux personnes dĂ©jĂ  vaccinĂ©es ĂągĂ©es d'au moins 65 ans et aux malades Ă  risque, ainsi qu'Ă  celles vaccinĂ©es avec du Janssen. Elle suggĂšre d'injecter en mĂȘme temps le vaccin contre la grippe saisonniĂšre. Le gouvernement a annoncĂ© qu’il souhaitait commencer Ă  re-vacciner un premier cercle » de 6 millions de Français 5 millions de plus de 80 ans, pensionnaires en Ehpad et en unitĂ©s de soins de longue durĂ©e, malades Ă  trĂšs haut risque ; 1 million de vaccinĂ©s Janssen. Les rendez-vous pourront ĂȘtre pris dĂšs le lundi 30 aoĂ»t pour dĂ©buter les rappels au 1er septembre. Pour les EHPAD, les commandes de Pfizer/BioNTech seront passĂ©es dĂšs le 30 aoĂ»t, en vue d'une livraison le 10 septembre. Les injections dĂ©buteront le lendemain.

Legouvernement, sollicité par les associations, met désormais à disposition une attestation de déplacement adaptée aux personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés avec la langue française. Cette attestation est téléchargeable en ligne et est à compléter avant toute sortie durant la période de confinement.

Le 2 avril, Ă  l’occasion de la journĂ©e mondiale de l’autisme, Emmanuel Macron a annoncĂ© que les personnes autistes pourraient sortir plus souvent de chez eux pendant le confinement. Ces dĂ©rogations vont concerner aussi les publics dĂ©ficients intellectuels ou souffrant de troubles psychiques. L’assouplissement des conditions de sortie concernent les personnes en grande difficultĂ© au regard de leurs troubles du spectre autistique mais Ă©galement de leur dĂ©ficience intellectuelle, dĂ©ficit de l’attention avec ou sans hyperactivitĂ© et troubles psychiques ». Pour ces publics, les sorties ne sont ni limitĂ©es Ă  une heure, ni Ă  1 km autour du domicile pour permettre d’aller dans un lieu de dĂ©paysement ». Elles ne sont pas non plus rĂ©gulĂ©es dans leur frĂ©quence et leur objet dĂšs lors que la personne ou son accompagnant justifie aux forces de l’ordre d’un document attestant de la situation particuliĂšre de handicap ». Il pourra s’agir de notifications de la maison dĂ©partementale des personnes handicapĂ©es MDPH, d’une reconnaissance de travailleurs handicapĂ©s pour les adultes ou encore d’une attestation d’un mĂ©decin, a prĂ©cisĂ© la secrĂ©taire d’Etat Sophie Cluzel lors d’un Facebook live le 2 avril. Cette mesure ne fait pas l’objet d’une attestation dĂ©diĂ©e, mais consigne est donnĂ©e aux prĂ©fets et forces de l’ordre d’une prise en compte spĂ©cifique ». Il est donc toujours obligatoire de remplir et d’avoir l’attestation habituelle dĂ©rogatoire de dĂ©placement. .
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